Le pétrole recule avant l'investiture de Trump
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mars, a lâché 0,62% à 80,79 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, a reculé de 1,02% à 77,88 dollars.
La semaine dernière, le département du Trésor américain a annoncé des mesures contre la Russie, sanctionnant plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas.
"Après le choc et l'inquiétude, il est possible qu'un peu de réalité s'installe, à savoir que le brut russe trouvera toujours son chemin vers le marché", ce qui expliquerait la relative baisse des cours de l'or noir, estime M. Smith.
Toutefois, "selon les rapports du marché, les principaux acheteurs des exportations de pétrole russe (...) recherchent des fournisseurs alternatifs", à l'image de l'Inde et de la Chine, ont expliqué les analystes de Commerzbank dans une note.
L'investiture de Donald Trump lundi "est attendue avec impatience" par les intervenants qui attendent de connaître "la position du président américain sur les sanctions contre la Russie et l'Iran", ont-ils ajouté.
L'administration républicaine a promis une politique de "pression maximale" contre l'Iran. La question du maintien ou non des récentes sanctions contre la Russie pourrait s'inscrire dans l'optique d'une négociation de paix en Ukraine.
En cas de durcissement des sanctions, "les prix pourraient grimper en flèche, mais c'est la dernière chose que souhaite l'administration Trump à l'aube de son mandat", estime Matt Smith.
Le marché pétrolier aura également les yeux rivés sur la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, mais aussi avec le Canada.
L'attention est donc rivée sur des "questions géopolitiques", à tel point que "les chiffres optimistes du PIB chinois pour le quatrième trimestre 2024", facteur favorisant une montée des prix du pétrole, sont "relégués à l'arrière-plan", a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.
(c) AFP