Malgré les efforts de l'Opep+, le pétrole baisse
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février s'est contracté de 0,30%, pour clôturer à 72,09 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en janvier a lui cédé 0,35%, à 68,30 dollars.
Il s'agissait du troisième report, après un premier décalage d'octobre à décembre puis un deuxième à janvier.
En outre, alors que l'OPEP+ avait prévu de revenir progressivement en douze mois sur les réductions de volumes consenties unilatéralement en novembre 2023 par huit de ses membres, soit 2,2 millions de barils par jour, elle a choisi de l'étaler encore davantage.
Le calendrier prévoit désormais de ramener 120.000 barils chaque mois sur 18 mois, jusqu'en septembre 2026, et plus 180.000 sur un an comme envisagé initialement.
"Cette augmentation mensuelle pourra faire l'objet d'une pause ou d'un retour en arrière en fonction des conditions de marché", a même prévenu le groupe.
L'OPEP+ est ainsi allé plus loin que le seul report de trois mois, qui était déjà largement intégré par le marché.
Pour Mukesh Sahdev, de Rystad Energy, cette communication "assure un environnement de prix stables à court terme" pour l'or noir.
"La situation n'est pas bonne", a néanmoins estimé Robert Yawger, de Mizuho, "car on est dans le bas de la fourchette resserrée d'évolutions qu'ont connu les prix depuis trois semaines".
L'analyste a renvoyé au dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), selon laquelle "même si les coupes de production de l'OPEP+ étaient maintenues, l'offre mondiale dépasserait la demande de plus d'un million de barils par jour l'an prochain".
L'OPEP+ "produit 5,8 millions de barils de moins que ses capacités et, dans le même temps, les États-Unis sont à un niveau record", a rappelé Robert Yawger, de même que le Canada et l'Argentine.
Parallèlement, la demande mondiale reste moins vigoureuse qu'espéré, en particulier en Chine.
Aux États-Unis la forte hausse des stocks d'essence la semaine dernière, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), témoigne d'un décalage entre le rythme très soutenu des raffineries et la consommation de produits pétroliers.
Signe de ce déséquilibre, le prix de gros du fuel de chauffage est descendu jeudi à son plus bas niveau depuis six semaines, bien que les températures se soient nettement rafraîchies ces derniers jours dans le centre, le nord et le nord-est des États-Unis.
(c) AFP