Le pétrole recule, miné par les incertitudes autour de l'Opep+
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, a lâché 0,46%, à 72,94 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a perdu 1,05% à 68 dollars.
Mais le report de la réunion a instillé l'idée qu'"une décision choc" visant à augmenter la production du cartel, "dans une guerre des prix pour défendre sa part de marché mondiale", était encore possible, raconte Han Tan, analyste chez Exinity.
Certains pays, comme les Emirats arabes unis et le Kazakhstan, aimeraient développer de nouveaux projets pétroliers et font pression pour produire plus.
La réunion des 22 ministres de l'OPEP+, initialement prévue en ligne dimanche, a été reportée à jeudi prochain, officiellement parce que "plusieurs ministres participent au 45e sommet du Golfe" ce week-end au Koweït, a précisé l'OPEP dans un communiqué.
Mais, selon les analystes, il s'agirait avant tout de gagner du temps pour que les pays membres s'accordent.
"Il y a des spéculations sur des différends au sein du groupe (...) mais en général, ces reports ont pour but de se mettre d'accord sur un consensus", a avancé John Kilduff, d'Again Capital.
Sur le plan géopolitique, la trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban, en vigueur depuis mercredi, a contribué à faire chuter une partie de la prime de risque qui faisait grimper le prix de l'or noir.
"Dans la mesure où (la trêve) se poursuit, les inquiétudes concernant un conflit plus large en Iran sont écartées", a observé M. Kilduff.
Cependant, "tout développement au Moyen-Orient pourrait changer cette situation", préviennent les analystes d'Energi Danmark.
Par ailleurs, les opérateurs "s'inquiètent de voir les politiques de (Donald) Trump déboucher sur une vague de nouveaux forages aux États-Unis", le second mandat à venir de Donald Trump aux États-Unis contribuant aux attentes d'une offre abondante, selon M. Kilduff.
"Cela accentuerait le déséquilibre de l'offre à l'échelle mondiale", a-t-il ajouté.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit une croissance de la demande mondiale d'un million de barils de brut par jour, mais une hausse de la production d'un million et demi de barils par jour rien que pour les producteurs non membres de l'OPEP+, essentiellement les États-Unis, le Canada, le Brésil et le Guyana.
(c) AFP