Le pétrole plombé par la Chine, le gaz poussé par l'ouragan Rafael
Côté pétrole, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 2,76%, pour clôturer à 71,83 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américaine, avec échéance en janvier, a dévissé de 3,32%, à 68,04 dollars.
La Chine, premier importateur de mondial de pétrole, a promis vendredi 10.000 milliards de yens (environ 1.400 milliards de dollars) pour refinancer les collectivités locales et leur permettre d'emprunter davantage.
Le manque de mesures de soutien à la consommation a toutefois déçu les investisseurs, et plombe les cours de l'or noir.
"Le marché du pétrole est sous pression depuis quelques semaines, car l'offre continue d'augmenter (...) alors que la croissance de la demande en Chine a été plutôt faible", a souligné M. Lipow.
Selon Commerzbank, les importations chinoises de pétrole brut ont chuté de 9% sur un an en octobre. Il s'agit du sixième mois consécutif de contraction.
🇺🇸 Par ailleurs, la progression spectaculaire du dollar consécutive à la victoire de Donald Trump "pèse sur les prix", selon M. Lipow.
💲 La devise américaine s'est envolée de 2,16% depuis mercredi, et puisque le pétrole s'échange le plus souvent en dollar, une appréciation du billet vert renchérit la facture pétrolière.
🛢️ Le marché restera attentif cette semaine à la publication des rapports mensuels des principaux prévisionnistes, à savoir celui de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) mardi, celui de l'Agence américaine d'information sur l'énergie mercredi, puis celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) jeudi.
Selon le Bureau de sûreté et de protection de l'environnement (BSEE), une agence américaine, 13,06% de la production quotidienne moyenne de gaz naturel dans le golfe du Mexique était suspendue lundi.
Le mouvement haussier du gaz s'explique aussi par l'arrivée d'un front froid allant vers le nord-est des États-Unis, alors que le marché s'attendait à un hiver doux.
"Après que la dynamique a atteint un point d'épuisement baissier la semaine dernière, des catalyseurs haussiers - notamment l'effondrement de la production et un temps plus froid - déclenchent un rebond (...) longtemps attendu", selon les analystes de EBW.