Le pétrole continue à monter, les opérateurs se préparent à un week-end incertain
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'est élevé de 0,55%, pour clôturer à 78,05 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en novembre, a lui progressé de 0,91%, à 74,38 dollars.
🇮🇱 Israël a promis de répondre à ces frappes et, jeudi, les prix du brut ont été catapultés par une déclaration du président américain Joe Biden, qui a fait état de "discussions" relatives à une possible offensive contre des sites pétroliers Iraniens.
"Les Israéliens n'ont pas encore décidé de la façon dont ils allaient riposter, c'est en discussion", a répété vendredi le chef de l'Etat lors d'un point de presse.
Il a néanmoins invité le gouvernement israélien à la retenue. "Si j'étais à leur place, je réfléchirais à d'autres options que de frapper les champs pétroliers", a expliqué Joe Biden.
Le président a dit s'attendre à ce qu'Israël n'intervienne pas "immédiatement" du fait de la période des grandes fêtes juives, commencée mercredi avec Rosh Hashanah.
Malgré tout, "les opérateurs se positionnent", selon Stephen Schork, auteur du Schork Report, et se préparent à une possible attaque durant le week-end, qui aurait un effet démultiplié sur les cours à la réouverture du marché, dimanche soir.
"Ils pourraient attaquer maintenant, car personne ne s'y attend", prévient l'analyste.
Les intervenants "ne veulent pas être exposés sur ce marché au cas où quelque chose se passerait" dans les heures à venir, insiste-t-il. "Ce serait du suicide."
De très nombreux opérateurs spéculatifs pariaient massivement à la baisse sur les cours de l'or noir jusqu'à mi-septembre. Mais l'offensive d'Israël contre le mouvement libanais pro-Iranien Hezbollah a crispé le marché.
Depuis, beaucoup de ces "specs" rachètent à la hâte du pétrole pour se couvrir contre une hausse marquée, ce qui dope la remontée des prix.
"Si rien ne se passe ce week-end, on va avoir droit à une correction", avertit Stephen Schork, pour qui le mouvement actuel est "manipulé" par des négociants. "Les fondamentaux n'ont pas changé et présentent de très gros risques", rappelle-t-il, avec une offre abondante et une demande incertaine.
(c) AFP