Le pétrole grimpe, l'ouragan Francine fait craindre pour la production américaine
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, montait de 1,74% à 71,84 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en octobre, prenait 1,86%, à 68,56 dollars.
🌪️ Francine continue jeudi de se déplacer vers l'intérieur des terres, en Louisiane, dans le sud des États-Unis, balayant la côte de vents violents et entraînant dans son passage des pluies importantes qui font craindre de dangereuses inondations.
Or, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), près de la moitié de la capacité totale de raffinage de pétrole des États-Unis est située le long du Golfe du Mexique, où sévit l'ouragan.
Après avoir initialement laissé les marchés pétroliers largement indifférents, l'inquiétude s'est faite sentir lorsque Francine a touché terre mercredi après-midi, en tant qu'ouragan de catégorie 2 sur une échelle de 5, avant d'être rétrogradé en catégorie 1.
Le rebond des prix lié "aux conditions météorologiques contrebalance le mauvais rapport sur les stocks américains" et "les chiffres négatifs de la demande mondiale", souligne Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
🛢️ Aux États-Unis en effet, les réserves commerciales de pétrole brut ont progressé de 800.000 barils lors de la semaine achevée le 6 septembre, et les stocks d'essence ont bondi de 2,3 millions de barils sur la même période, selon les chiffres de l'EIA mercredi.
Tout comme celui de l'OPEP+ mardi, le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié jeudi a également envoyé un signal négatif pour les prix, car il revoit à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024.
Sous l'effet du ralentissement de l'économie chinoise, la demande mondiale de pétrole devrait en effet croître de 900.000 barils par jour en 2024, soit 70.000 barils par jour de moins qu'anticipé par l'AIE dans son précédent rapport mensuel.