Le pétrole en petite hausse, le marché soupèse le risque libyen
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, se relevait de 0,19% à 80,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, progressait de 0,22%, à 76,08 dollars.
Le marché évalue actuellement "trois facteurs moteurs de hausse" des prix: la poursuite du conflit à Gaza, la baisse des stocks américains -durant la semaine achevée le 23 août, ces réserves ont reflué de 800.000 barils-, et la diminution de la production en Libye en raison des "querelles politiques", synthétise John Evans, de PVM Energy.
Les cours sont notamment soutenus par "un contexte de nouvelles tensions en Libye menaçant les exportations pétrolières du pays", relèvent les analystes d'Energi Danmark.
Le gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), Sadiq al-Kabir, a déclaré avoir été contraint de quitter le pays avec d'autres hauts fonctionnaires pour "protéger (leurs) vies" de potentielles attaques de milices armées, d'après le Financial Times vendredi, qui l'a joint par téléphone.
En Libye, le gouvernement de Benghazi (Est), non reconnu par la communauté internationale, a interrompu lundi la production et les exportations de pétrole, en riposte à l'éviction par les autorités rivales de l'Ouest du gouverneur de la BCL, institution vitale qui gère la manne pétrolière et le budget de l'Etat.
En conséquence, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a indiqué jeudi que les volumes quotidiens étaient passés de 1,28 million de barils le 20 juillet à 591.000 mercredi, correspondant à une baisse de plus de moitié.
"Pourtant, le marché anticipe le court-termisme dans ces problèmes", tempère John Evans, de PVM Energy.
Il estime que "le marché trouvera une solution de contournement", habitué qu'il est aux interruptions de production de la part des factions au sein de l'État nord-africain. Le pays souffre d'ailleurs du "manque de pétrodollars" et pourrait ne pas "jouer à ce jeu bien longtemps", pense l'analyste.
En outre, la "saison des conducteurs" estivale touche à sa fin aux États-Unis, et l'augmentation des besoins en "fioul de chauffage ne peut pas prendre le relais de la demande (en essence, ndlr)" alors que les prix élevés restreignent la consommation.
Plus tard dans la séance, la publication de l'indice PCE mesurant l'inflation en juillet aux États-Unis est également susceptible d'influencer les cours.
(c) AFP