Le pétrole recule encore, fondamentaux et prime de risques défavorables
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est retranché de 0,59%, pour clôturer à 77,20 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en septembre a lui reculé de 0,44%, à 74,04 dollars.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit se rendre au Qatar dans l'espoir de convaincre les belligérants d'accepter la nouvelle proposition soumise par les États-Unis vendredi pour parvenir à un cessez-le-feu.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que ce nouveau plan revenait à "une soumission américaine aux nouvelles conditions du terroriste Netanyahu", en référence au Premier ministre israélien.
Le Hamas reproche aux Américains d'avoir intégré de "nouvelles conditions" soumises par Israël, notamment le maintien de troupes de l'Etat hébreux à la frontière entre Gaza et l'Egypte.
Outre la situation au Moyen-Orient, pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, la mauvaise trajectoire de l'or noir tient à des facteurs fondamentaux, à savoir une perception négative de l'équilibre entre offre et demande.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a revu en baisse, la semaine dernière, ses prévisions de demande pour 2024, notamment du fait du manque d'allant économique de la Chine.
Par ailleurs, le marché s'inquiète, selon l'analyste, d'une augmentation de la production de plusieurs acteurs majeurs, en premier lieu les États-Unis, qui ont enregistré, début août, un nouveau record, à 13,4 millions de barils par jour.
Andy Lipow souligne aussi que la fin de la saison des grands déplacements routiers et aériens approche aux États-Unis, ce qui pourrait ralentir encore davantage la demande.
Le fait que les marges se soient sensiblement contractées sur les produits raffinés, en particulier le gazole, tempère les besoins des raffineries en brut, ce qui est, là encore, de nature à faire fléchir la demande.
Dans ce contexte, le possible renoncement de l'OPEP et de ses alliés de l'accord OPEP+ a augmenter progressivement leurs volumes à compter d'octobre, pour tenir compte de la morosité des cours, "montrerait au marché qu'ils sont prêts à réagir pour prévenir tout déséquilibre", estime Andy Lipow.
(c) AFP