Le pétrole en vive hausse, craintes d'escalade au Proche-Orient
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a pris 2,41% à 78,33 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en septembre, a gagné 2,77% à 75,23 dollars.
La guerre dans la bande de Gaza est entrée mercredi dans son onzième mois, au moment où le Hamas défie Israël en portant à sa tête Yahya Sinouar, l'un des hommes les plus recherchés par ce pays, et où le conflit menace de s'étendre à travers le Moyen-Orient.
Les tensions ont redoublé après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah mort le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
L'assassinat du chef du mouvement palestinien Ismaïl Haniyeh risque de faire basculer le Moyen-Orient dans un "conflit plus vaste", a prévenu mercredi le président de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Le ministre gambien des Affaires étrangères, Mamadou Tangara, s'exprimait au début d'une réunion extraordinaire de l'OCI à Jeddah, en Arabie saoudite.
Cette rencontre des ministres des Affaires étrangères a notamment été réclamée par l'Iran qui a accusé Israël d'avoir assassiné Ismaïl Haniyeh sur son sol.
Ces tensions géopolitiques s'ajoutent aux chiffres des réserves de brut américaines, qui ont fondu de 3,7 millions de barils, plus que prévu, selon l'Agence américaine d'information de l'énergie (EIA).
"Cette sixième contraction consécutive des stocks américains a aidé à soutenir les cours", a indiqué Robert Yawger, analyste de Mizuho USDA.
Enfin, en Libye, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé mardi la suspension "partielle" de la production du gisement d'al-Sharara, exploité notamment avec les compagnies espagnole Repsol et française Total, à la suite de manifestations sur ce site.
La NOC a annoncé le "début d'une réduction de la production sur le champ d'al-Sharara à cause d'un cas de force majeure, à la suite d'un sit-in organisé par le Mouvement du Fezzan", un groupe de cette région du sud Libyen, a indiqué la compagnie dans un communiqué mardi.
Situé à environ 900 km au sud de Tripoli, al-Sharara produit en temps normal 315.000 barils par jour.
La réduction de production de ce champ pétrolier "ajoute aux inquiétudes concernant l'offre", a souligné John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Le Mouvement du Fezzan, qui dit militer pour des projets de développement, des emplois et la protection de l'environnement, est contrôlé par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est Libyen, grand rival d'Abdelhamid Dbeibah, le chef du gouvernement de Tripoli, reconnu par l'ONU.
(c) AFP