Le pétrole grimpe, inquiétudes sur l'offre venant de Libye
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 1,27% à 77,45 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, gagnait 1,19%, à 73,20 dollars.
"La promesse Iranienne de riposter contre Israël après l'assassinat d'un dirigeant du Hezbollah et du Hamas et les manifestations Libyennes, qui ont entraîné la fermeture d'une partie du champ de Sharara, ont constitué" des facteurs de soutien aux prix du brut, commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé mardi la suspension "partielle" de la production du gisement d'al-Sharara, exploité notamment avec les compagnies espagnole Repsol et française Total, à la suite de manifestations sur ce site.
La NOC a annoncé le "début d'une réduction de la production sur le champ d'al-Sharara à cause d'un cas de force majeure, à la suite d'un sit-in organisé par le Mouvement du Fezzan", un groupe de cette région du sud Libyen, a indiqué la compagnie dans un communiqué mardi.
Situé à environ 900 km au sud de Tripoli, al-Sharara produit en temps normal 315.000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour.
La réduction de production de ce champ pétrolier "ajoute aux inquiétudes concernant l'offre", commente John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Et l'actualité géopolitique au Moyen-Orient reste au coeur des préoccupations des investisseurs, entre "les dates d'attaques présumées, les avertissements inquiétants des services de renseignement occidentaux et les affrontements dispersés" dans la région, notent les analystes de DNB.
La guerre dans la bande de Gaza est entrée mercredi dans son onzième mois, au moment où le Hamas défie Israël en portant à sa tête Yahya Sinouar, l'un des hommes les plus recherchés par ce pays, et où le conflit menace de s'étendre à travers le Moyen-Orient.
Les tensions ont redoublé après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah mort le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Enfin, les investisseurs prêteront attention plus tard mercredi au rapport hebdomadaire sur l'état des stocks de pétrole aux États-Unis de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 2 août. Les analystes prévoient une baisse des stocks de brut comme d'essence.
Mardi, l'API, la fédération américaine des professionnels du secteur, avait toutefois fait état d'une légère augmentation des réserves commerciales de brut d'environ 170.000 barils et d'une hausse de plus de 3,3 millions de barils d'essence.
(c) AFP