Chevron voit son bénéfice reculer au deuxième trimestre
Entre avril et juin, le groupe a enregistré un bénéfice net de 4,4 milliards de dollars (3,8 milliards de francs suisses), contre 6 milliards un an plus tôt, lesté par des marges de raffinage en recul, à l'image d'autres grands groupes pétroliers.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, le bénéfice est en baisse (-17,2% sur un an) à 2,55 dollars, inférieur au niveau attendu en moyenne par les analystes.
"Malgré les récents arrêts opérationnels et la baisse des marges, nous restons prêts à générer une croissance significative des bénéfices et des flux de trésorerie à long terme", a affirmé Mike Wirth, PDG de Chevron, cité dans le communiqué.
La production du groupe a augmenté de 11% sur la période, grâce notamment à l'intégration de PDC Energy, entreprise américaine rachetée l'an dernier. Chevron a aussi mis en avant la productivité de ses sites dans le bassin Permien (bassin sédimentaire riche en hydrocarbures de l'ouest du Texas et au sud-est du Nouveau-Mexique) et dans le bassin de Denver-Julesburg (du Colorado au Kansas).
L'activité exploration et production de pétrole et de gaz naturel aux États-Unis a dégagé un bénéfice de 2,2 milliards de dollars au deuxième trimestre (+32% sur un an), grâce à des volumes de ventes plus importants.
Dans le reste du monde, le bénéfice lié à cette activité a reculé (-30%) à 2,3 milliards de dollars, en raison notamment d'un nombre plus faible de projets dans le gaz naturel et d'effets de change défavorables.
L'activité raffinage et distribution s'est elle nettement repliée. Aux États-Unis, elle a généré un bénéfice de 280 millions de dollars, en chute de 74%, "principalement en raison de la baisse des marges sur les ventes de produits raffinés et de la hausse des charges d'exploitation", indique le communiqué.
Même tendance à l'international, avec un bénéfice en recul de 26% à 317 millions de dollars, lui aussi rogné par la baisse des marges.
Chevron a également annoncé vendredi le déménagement de son siège officiel de San Ramon, en Californie, à Houston, au Texas, au cours des cinq prochaines années.
Dans les échanges préliminaires avant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre du géant pétrolier cédait 0,5%.
(c) AFP