Le pétrole se maintient, le risque géopolitique au centre de l'attention
Vers 09H55 GMT (11H55 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,29% à 79,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, gagnait 0,33%, à 76,56 dollars.
La prime de risque géopolitique au Moyen-Orient maintient les cours en terrain positif mais s'est essoufflée.
"Jusqu'à présent, l'offre de pétrole (venant de la région) n'a pas changé et, dans ce contexte, les marchés ont supprimé une partie de la prime de risque", expliquent les analystes d'Energi Danmark.
Le corps du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran dans une attaque imputée à Israël, est arrivé vendredi dans une grande mosquée de Doha, au Qatar, avant son enterrement, pendant que l'Iran et ses alliés préparent leur riposte.
Une frappe israélienne a également tué mardi le chef militaire du mouvement islamiste libanais Hezbollah, Fouad Choukr, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Ces deux attaques ont ravivé les craintes d'une extension de la guerre à l'ensemble du Moyen-Orient, entre Israël d'une part, l'Iran et les groupes qu'il soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen d'autre part.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé jeudi Israël d'une "riposte inéluctable".
"La situation au Moyen-Orient reste tendue, mais le marché sait aussi que l'Iran a proféré de nombreuses menaces par le passé", poursuivent les analystes d'Energi Danmark.
Les investisseurs restent attentifs à la situation, car "si le conflit s'étend, l'approvisionnement en pétrole de la région pourrait également être affecté", estime Carsten Fritsch, de Commerzbank.
"Le risque ultime serait une perturbation de la navigation dans le détroit d'Ormuz dans le golfe Persique", ajoute-t-il, un point de passage stratégique pour le commerce mondial du pétrole.
(c) AFP