Le pétrole en hausse, aidé par la chute des stocks et l'espoir de baisse de taux
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, s'est apprécié de 1,27%, pour clôturer à 87,34 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en août, a lui pris 1,29%, à 83,88 dollars.
C'est bien au-delà du million de barils de baisse qu'attendaient les analystes.
"Dans l'ensemble, ce rapport a été positif pour les cours, car tout a baissé, y compris les produits raffinés", a commenté Andy Lipow, analyste de Lipow Oil Associates.
Les stocks d'essence ont ainsi reflué de 2,2 millions de barils, alors que le marché ne prédisait qu'une réduction d'un million.
Les produits raffinés livrés au marché américain, indicateur de demande implicite, ont augmenté de 1,8% sur une semaine, enregistrant un sommet de trois mois.
Les volumes d'essence se sont accrus de 5%, au plus haut depuis huit mois.
Ce sursaut était attendu car il survient avant le week-end férié du 4 juillet, la fête nationale américaine, période de forts déplacements aux États-Unis.
L'assureur auto AAA prévoit que 60,6 millions de personnes vont se rendre, en voiture, à au moins 80 km de chez eux durant ces quatre jours, ce qui serait un record absolu.
Pour autant, la demande d'essence demeure inférieure à son niveau de l'an dernier (-1,8%), ce qui modère l'enthousiasme des opérateurs, a plaidé Andy Lipow.
Pour José Torres, analyste d'Interactive Brokers, les prix du pétrole ont aussi été stimulés par une série d'indicateurs confirmant l'essoufflement de l'économie américaine.
Au plus bas depuis cinq mois, le secteur privé n'a créé que 150.000 emplois en juin, selon le cabinet ADP, alors que les économistes annonçaient 160.000 nouveaux postes.
Le ralentissement de l'activité aux États-Unis laisse présager une prochaine baisse de taux d'intérêt de la Fed. "Des coûts d'emprunts moins élevés seraient favorables à la demande", a rappelé José Torres.
(c) AFP