Le pétrole hésite, entre possibles baisses de taux et stocks en hausse
Vers 11H55 GMT (13H55 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,70% à 83,33 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juillet, grappillait 0,57% à 79,07 dollars.
"Malgré les signes favorables cette semaine d'un relâchement des pressions inflationnistes aux États-Unis, la hausse du pétrole a été freinée" par le bond "surprise" des stocks américains, a relevé Han Tan, analyste d'Exinity, dans une note adressée à l'AFP.
🇺🇸 Jeudi, aux États-Unis, l'indice PPI des prix de gros, qui mesure la hausse des prix côté producteurs, est en effet reparti à la baisse en mai, enregistrant un recul de 0,2%, après un rebond en avril.
Dans le même temps, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis sont montées au plus haut depuis août, à 242.000.
Ces données, qui signalent un ralentissement économique, "renforcent la confiance (des investisseurs) dans la réduction des taux d'intérêt" de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), remarque John Evans, analyste de PVM Energy, ce qui a théoriquement un effet favorable sur la demande d'énergie.
🛢️ Cependant, le rapport sur les stocks américains de l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA) a montré mercredi une augmentation des réserves de brut de 3,7 millions de barils durant la semaine achevée le 7 juin, facteur de détente des cours.
Par ailleurs, "la bataille pour les prévisions se poursuit entre l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui met en garde contre la surabondance, et l'OPEP, qui parle d'un +futur marché resserré+", ce qui "n'aide le marché dans sa quête de clarté", ajoute l'analyste de PVM Energy.
Dans son rapport annuel publié mercredi, l'AIE a assuré que le marché pétrolier mondial serait confronté à un "excédent majeur" cette décennie, sous l'effet d'une stabilisation de la demande, conjuguée à une hausse de la production mondiale.
L'agence estime que l'offre totale devrait atteindre près de 114 millions de barils par jour d'ici à 2030, soit 8 millions de barils par jour au-dessus de la demande mondiale projetée à cette date.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait de son côté maintenu inchangées ses estimations de consommation mondiale de brut pour l'année en cours et pour 2025, dans la dernière édition de son rapport mensuel parue mardi.
Dans le même temps, le cartel des exportateurs du pétrole et ses alliés réunis dans l'OPEP+ a récemment annoncé lever progressivement ses réductions de production d'or noir, lâchant ainsi du lest sur cette politique de raréfaction de l'offre entamée fin 2022 pour soutenir les cours.