Le pétrole finit par plonger après l'Opep+, le Brent sous 80 dollars
Vers 14H25 GMT (16H25 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 2,65% à 78,93 dollars, glissant sous les 80 dollars pour la première fois depuis février.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juillet, perdait 2,86% à 74,79 dollars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'alliance OPEP+ ont en effet annoncé dimanche une prolongation des réductions de production en cours jusqu'à fin septembre, avant de remettre progressivement des barils sur le marché au cours des 12 mois suivants.
Cette réunion dans un format hybride inédit, à la fois en visioconférence et en présentiel à Ryad, capitale saoudienne, a permis de préciser quand le groupe envisage "l'abandon de sa politique de réduction de l'offre", explique Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
Une simple "date précise à l'esprit" n'est cependant "pas suffisante pour soutenir les prix du pétrole", souligne l'analyste.
Dans le détail, les membres de l'OPEP+ réduisent actuellement leur production sur trois niveaux: à l'échelle du groupe d'abord, avec des objectifs de production officiels réduits de 2 millions de barils par jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) depuis la fin 2022. Ces quotas officiels ont été étendus jusqu'à fin 2025.
Viennent ensuite des réductions volontaires de certains membres, annoncées en avril 2023, de l'ordre de 1,65 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. au total, reconduites elles aussi jusqu'à fin 2025.
Enfin, huit membres (l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Algérie, l'Irak, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et la Russie) ont procédé à des réductions volontaires supplémentaires à hauteur d'environ 2,2 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. en novembre 2023. A l'issue de la réunion de dimanche, ces réductions supplémentaires ont été étendues jusqu'à fin septembre 2024 avant que ces barils soient réintroduits progressivement au cours des 12 mois suivants.
En résumé, les trois coupes de l'OPEP+ totalisent un peu moins de 6 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains., et sont toutes reconduites jusqu'en septembre 2024. Ce montage complexe, qui aboutit finalement à un statu quo avec une reconduction du niveau de production actuel à court terme, semblait initialement laisser de marbre les cours du brut.
Les Émirats arabes unis ont obtenu cependant un relèvement de leur quota officiel de production de 300.000 barils par jour, qui sera mis en place de façon progressive de janvier à septembre 2025.
Avec la fin des réductions volontaires supplémentaires et l'augmentation de l'objectif de production des Émirats arabes unis, l'OPEP+ pourrait réintroduire 2,5 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. de septembre 2024 à septembre 2025. Selon les analystes de DNB, les prix pourraient fléchir davantage en 2025 "si l'OPEP+ agit comme prévu".
(c) AFP