Le pétrole flanche, la prime de risque s'estompe avec les espoirs de trêve à Gaza
Vers 09H05 GMT (11H05 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet cédait 1,46% à 81,95 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juin, abandonnait 1,71% à 77,04 dollars.
Les négociations pour une trêve dans la guerre dévastatrice qui oppose depuis sept mois Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza reprennent mercredi au Caire "en présence de toutes les parties", a affirmé un média proche des autorités égyptiennes.
Israël et le Hamas "devraient être capables de combler les lacunes qui restent" pour conclure un accord de cessez-le-feu actuellement en discussion, a déclaré de son côté un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, disant espérer un accord "très bientôt".
Sans la prime de risque géopolitique, "le marché se retrouve face à un environnement d'inflation persistante aux États-Unis, contrebalancée par des taux d'intérêt qui non seulement maintiennent le dollar américain à un niveau élevé, mais rendent également plus onéreux tout type de commerce de matières premières", relève John Evans, analyste chez PVM Energy.
Des taux élevés ont en effet tendance à peser sur la croissance, et donc sur la demande de brut, mais aussi à renforcer le dollar lorsqu'il s'agit de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Et les cours de l'or noir étant libellés en dollars, une appréciation de la devise américaine décourage également la demande de pétrole sur les marchés en diminuant le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant des devises étrangères.
Les investisseurs attendent en parallèle la publication des données hebdomadaires sur les réserves commerciales de pétrole aux États-Unis.
La fédération des professionnels du secteur, l'API, a estimé mardi que les stocks de brut avaient grimpé d'environ 500.000 barils pour la semaine achevée le 3 mai.
Si ce chiffre "est confirmé plus tard", cela "constituera une sixième semaine d'augmentation en sept semaines", souligne M. Evans.
Les données de l'API sont toutefois réputées moins fiables que celles de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a toutefois observé une tendance similaire de hausse des stocks ces dernières semaines, et publiera mercredi ses dernières statistiques hebdomadaires.
(c) AFP