Totalenergies dégage 5,7 milliards de bénéfice sur 3 mois
La compagnie qui fête ses 100 ans cette année, "démontre une nouvelle fois ce trimestre la pertinence de sa stratégie de transition équilibrée ancrée sur deux piliers, les hydrocarbures et l'électricité", a déclaré le PDG de l'entreprise Patrick Pouyanné cité dans le communiqué.
Ces résultats s'inscrivent dans un "environnement marqué par des prix du pétrole et des marges de raffinage soutenus, mais des prix du gaz en retrait", a commenté le dirigeant.
Le groupe affiche en revanche un Ebitda ajusté - l'indicateur de rentabilité le plus suivi par les investisseurs - en baisse de 19% par rapport au 1er trimestre à 11,5 milliards de dollars.
Entre janvier et mars, le groupe a augmenté sa production d'hydrocarbures d'1,5% sur un an, notamment grâce à la montée en puissance de projets pétrolier au Brésil, et de gaz à Oman et en Azerbaïdjan, pays-hôte de la conférence climatique de la COP29 en novembre prochain. En incluant l'effet de la sortie de ses actifs canadiens annoncés en 2023, la production d'hydrocarbures a baissé de 2% sur un an.
En 2022, la major française avait enregistré un bénéfice record de 20,5 milliards de dollars, surfant sur l'envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine, qui avait ravivé les appels à taxer davantage les "superprofits" et à arrêter l'exploitation d'hydrocarbures.
Depuis, les cours se sont nettement assagis, mais ils restent soutenus pour le pétrole en raison des troubles géopolitiques en mer Rouge et de la guerre au Proche-Orient. Cela n'a pas empêché le groupe d'empocher, encore en 2023, un nouveau bénéfice record de 21,4 milliards de dollars, le meilleur résultat de son histoire, notamment grâce à sa stratégie payante sur le gaz liquéfié, sa priorité. Au 1er trimestre sa production d'hydrocarbures pour le gaz liquéfié a augmenté de 6% sur un an, portée par des projets au Qatar et au Nigeria.
Ses ventes de GNL se sont toutefois érodées de 9% sur le trimestre en raison d'une demande moins élevée du fait d'un hiver doux et de stocks de gaz élevés.
Le groupe confirme qu'il consacrera 17 à 18 milliards de dollars à ses investissements en 2024, dont 5 milliards pour la production d'électricité à partir de gaz ou de sources renouvelables.
(c) AFP