Le pétrole au plus haut depuis octobre, le marché scrute les menaces de l'Iran
Vers 14H30 GMT (16H30 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juin prenait 2,70% à 92,11 dollars, évoluant ainsi à son plus haut niveau depuis octobre.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mai, gagnait 2,98%, à 87,55 dollars, aussi son plus haut niveau depuis octobre.
Les risques d'un débordement du conflit ont redoublé avec les menaces de l'Iran contre Israël, accusé d'une frappe qui a détruit le 1er avril son consulat à Damas faisant selon une ONG 16 morts, parmi lesquels sept membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.
L'Iran et la Syrie ont imputé l'attaque à Israël, qui n'a pas confirmé son implication mais reste considéré comme responsable, y compris par ses propres alliés.
Ennemi juré d'Israël et allié du Hamas, l'Iran a menacé de "punir" Israël après la destruction de son consulat. "Le régime maléfique a fait une erreur (...) il doit être puni et il sera puni", a répété mercredi le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei.
Les menaces d'attaque Iranienne contre Israël sont "crédibles" et "réelles", a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, qui n'a pas voulu donner plus de détails sur le moment ou les cibles.
Les tensions entre Israël et l'Iran ajoutent ainsi "une prime de risque non quantifiable aux prix", explique Ole Hansen, analyste chez Saxobank.
"Si l'Iran attaque Israël, il est certain que le pétrole connaîtra une hausse soudaine", abonde M. Tan.
"À cela s'ajoute la limitation continue de la production de la part de l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) qui soutient un resserrement global" de l'offre, note M. Hansen.
Par ailleurs, l'appétit du monde pour le pétrole "continue de s'essouffler" sous l'effet de l'électrification du parc automobile et de la fin du rattrapage de la consommation post-Covid, a indiqué vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport mensuel.
"La croissance de la demande mondiale de pétrole est actuellement en plein ralentissement et devrait tomber à 1,2 million de barils par jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) cette année et à 1,1 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. en 2025", a souligné l'Agence de l'énergie de l'OCDE basée à Paris.
De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait estimé jeudi dans ses projections mensuelles que le monde devrait consommer 104,5 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. de pétrole en moyenne en 2024, puis 106,3 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. en 2025, arguant que l'appétit pour les transports, notamment aériens, devrait continuer à soutenir la demande mondiale d'or noir en 2024.
Les deux organisations ont donc "continué de mettre en évidence un écart majeur dans les attentes de croissance de la demande pour 2024", remarque M. Hansen.
Le prix du gaz européen a été poussé par "les attaques russes contre les sites de stockage ukrainiens, soulignant la vulnérabilité de l'Europe aux ruptures d'approvisionnement", estime M. Hansen, même si les stocks restent élevés pour la période.