Le pétrole oscille, entre le risque géopolitique et les stocks américains en hausse
Vers 12H35 GMT (14H35 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juin, baissait de 0,27% à 90,24 dollars, après avoir initialement progressé en début de séance.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mai, perdait 0,42%, à 85,85 dollars.
Les investisseurs ressentaient notamment le "souffle glacial" jeté par l'inflation américaine "annoncée plus élevée que prévu et qui a pratiquement réduit en miettes l'idée d'une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine en juin, et probablement même en juillet", indique John Evans, analyste chez PVM Energy.
L'indice de prix CPI, publié mercredi, a progressé de 3,5% sur un an en mars, contre 3,2% le mois précédent.
L'accélération de l'inflation américaine a entraîné un retardement des prévisions de baisses de taux de la banque centrale américaine, et donc un renforcement du dollar, devise d'achat de l'or noir.
Or un billet vert fort est susceptible de plomber les cours du pétrole.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a également indiqué mercredi une offre de pétrole en forte hausse, les stocks américains de brut ayant gonflé de 5,8 millions de barils durant la semaine achevée le 5 avril, bien plus que la hausse attendue par les analystes.
Plus tôt jeudi, les prix du pétrole avaient cependant évolué en terrain positif, portés par "l'inquiétude face à la propagation du conflit depuis Gaza/Israël", selon John Evans, de PVM Energy.
Des menaces de représailles de l'Iran ont de nouveau fait monter jeudi la tension au Proche-Orient, au moment où Israël et le Hamas semblent maintenir leurs exigences face à une proposition des médiateurs pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.
Des bombardements israéliens ont visé jeudi le territoire palestinien, notamment le sud, selon des témoins, pendant que les pays médiateurs attendent une réponse des deux camps à leur dernière proposition de trêve associée à une libération d'otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Mercredi, le président américain Joe Biden a également rappelé que l'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", après la frappe qui a détruit une annexe de l'ambassade d'Iran à Damas en Syrie, début avril.
"L'Iran n'a sans doute pas la capacité militaire de lancer une offensive directe", mais pourrait s'appuyer sur "ses alliés mandataires tels que le Hezbollah" pour mettre en oeuvre des représailles, estime M. Evans.
(c) AFP