Le pétrole recule, la prime géopolitique décotée
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a abandonné 1,06%, pour clôturer à 89,42 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mai, a lui perdu 1,39%, à 85,23 dollars.
"On vient de vivre plusieurs semaines en orbite", a rappelé Bart Melek, de TD Securities. "Mais l'escalade s'est arrêtée", pour l'instant, au Moyen-Orient, abondé l'analyste.
Pour autant, "il est trop tôt pour faire comme si tout s'était dissipé", a prévenu Carsten Fritsch, dans une note.
🇮🇷 Outre la guerre entre le Hamas et Israël, les opérateurs s'inquiètent encore de la riposte promise contre Israël par l'Iran après la frappe sur une annexe de son ambassade à Damas (Syrie).
🛢️ Les cours ont aussi été affectés par le rapport mensuel de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a revu en hausse ses estimations de production mondiale pour les trois derniers trimestre de 2024.
L'EIA a aussi relevé ses projections de consommation, mais voit, au global un marché quasiment équilibré au troisième trimestre, et une offre supérieure à la demande au quatrième.
🇺🇸 Mais pour Bart Melek, le marché devrait rester tendu. "Les indicateurs économiques américains sont solides", a-t-il rappelé, et la demande d'essence apparaît soutenue aux États-Unis.
⛽️ Les analystes s'attendent à ce que l'EIA annonce, mercredi, une nouvelle décrue de 2,3 millions de barils des réserves d'essence la semaine dernière, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
"On ne parle même plus d'atterrissage en douceur", fait valoir Bart Melek. "Il n'y aura même pas d'atterrissage" pour l'économie américaine, qui devrait conserver son élan, selon lui.
(c) AFP