Le pétrole poussé par la crainte d'une escalade au Moyen-Orient
Vers 11H10 GMT (13H10 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juin, montait de 0,78% à 89,62 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mai, prenait 0,79% à 85,81 dollars.
"Les risques géopolitiques accrus liés à l'escalade du conflit au Moyen-Orient, aux réductions de l'offre de l'OPEP et à l'amélioration des données en provenance de Chine contribuent à alimenter" cette hausse des prix, a résumé James Harte, de Tickmill.
Les investisseurs continuent de s'inquiéter de possibles perturbations de l'approvisionnement, après la frappe aérienne de lundi, imputée à Israël, qui a visé le bâtiment jouxtant l'ambassade d'Iran à Damas, faisant au moins 13 morts, dont sept militaires Iraniens. L'Iran a juré de riposter.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés dans l'alliance OPEP+, qui tiennent mercredi une réunion technique de leur comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), doivent annoncer leur intention de poursuivre ou non leur politique actuelle de coupes de production.
Si "aucun changement de politique" n'est attendu après le récent accord visant à prolonger les réductions actuelles de la production, "les marchés examineront attentivement les détails de la réunion pour savoir si la politique est susceptible de changer à nouveau dans les mois à venir", a noté James Harte.
Par ailleurs, les récents indices d'activité "plus forts que prévu pour la Chine, le Japon et les États-Unis" sont "de bon augure pour la croissance de la demande mondiale de pétrole", ont estimé les analystes de DNB.
L'activité manufacturière en Chine est repartie à la hausse en mars pour la première fois en six mois, s'établissant à 50,8 points, selon des données officielles publiées dimanche, un rebond significatif par rapport à février (49,1).
L'activité manufacturière aux États-Unis est également repartie à la hausse au mois de mars, après 16 mois de contraction consécutifs.
Les investisseurs attendent également la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains de brut par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 29 mars.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient baissé d'environ 2,29 millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence d'environ 1,4 million de barils. Les données de l'API sont cependant réputées moins fiables que celles de l'EIA.
(c) AFP