Le pétrole en petite baisse, aspyxhié par l'inflation et l'Opep+
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai s'est effrité de 0,35%, pour clôturer à 81,92 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en avril a lui cédé 0,47%, à 77,56 dollars.
Hors énergie et alimentation, la hausse atteint 0,4% sur un mois, contre 0,3% espéré, ce qui constitue la seconde accélération consécutive après janvier (0,3% contre 0,2% en décembre).
"L'inflation est élevée et remonte" aux États-Unis, a souligné Stephen Schork, du Schork Group. "Les consommateurs perdent du pouvoir d'achat à mesure que les prix augmentent et cela pèse sur le marché" du pétrole.
Après s'être tenue tranquille durant l'hiver, l'énergie pourrait compliquer encore l'équation de l'inflation. Le prix de l'essence au détail est ainsi en hausse de 6% sur un mois aux États-Unis.
Le marché aurait pu s'appuyer sur le petit relèvement de l'estimation de demande publié mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour 2024, à 104,46 millions de barils par jour, contre 104,40 précédemment.
🇷🇺 Autre élément positif pour les cours, les frappes ukrainiennes qui ont touché deux raffineries russes à Orel et Kstovo, dans l'ouest du pays. Selon le quotidien russe Kommersant, la raffinerie de Kstovo, l'une des plus importantes de Russie, a dû être arrêtée du fait d'un incendie.
Mais les vents contraires étaient trop forts, car outre l'inflation américaine, les opérateurs ont vu de nouveaux indices mettant en doute la propension de l'OPEP et de ses alliés de l'accord OPEP+ à respecter les coupes de production sur lesquelles ils se sont engagés.
🛢️ Selon les chiffres publiés mardi par l'OPEP, le cartel a vu l'un de ses membres, l'Irak, produire quotidiennement 200.000 barils de plus que le niveau qu'elle s'est fixée.
Par ailleurs, lors d'une intervention publique, le président russe Vladimir Poutine a souligné que "la production (de l'OPEP+ diminuait) alors qu'elle (augmentait) dans d'autres pays" non membres de l'alliance, "et nous pourrions perdre des parts de marché".
"Quand un producteur majeur parle de perdre des parts de marché, cela signifie qu'il va continuer à produire et à saper" les efforts de l'OPEP+ pour soutenir les prix, estime Stephen Schork.
(c) AFP