Le pétrole en légère hausse après les stocks américains
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en avril, a gagné 0,77% à 83,67 dollars le baril.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a progressé de 0,89% à 78,61 dollars.
Durant la semaine achevée le 16 février, les stocks hebdomadaires de brut ont progressé de 3,5 millions de barils, un nombre proche des prévisions des analystes.
Les stocks d'essence ont un peu baissé (-300.000 barils) et surtout, les réserves de produits distillés (diesel) ont décru de 4 millions de barils.
Comme on est entré dans la période de maintenance des raffineries, le volume de brut est emmagasiné. Le taux d'utilisation des capacités des raffineries est resté bas, à 80,6% comme la semaine d'avant où les réserves de brut s'étaient gonflées de 12 millions de barils.
Pour Matt Smith, de Kpler, "quand les raffineries tournent si peu et qu'on continue à effectuer de la maintenance, ce n'est pas surprenant de voir les stocks de produits distillés diminuer".
"Dans le meme temps, il n'est pas surprenant de voir les réserves de brut gonfler", a ajouté l'analyste.
Les cours, qui avaient démarré la séance en repli, se sont redressés après ces chiffres. "Cela tient aussi aux risques géopolitiques qui mettent un plancher à toute baisse des prix", ajoute l'analyste.
Israël a effectué jeudi de nouvelles frappes aériennes contre la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pendant que se poursuivent des pourparlers compliqués pour tenter d'instaurer une trêve.
En parallèle, les investisseurs "surveillent de près l'attitude des banques centrales en matière de réduction des taux d'intérêt", affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
"Les dernières minutes de la réunion de janvier de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) ont révélé une bonne dose de scepticisme parmi les responsables de la politique monétaire quant à une baisse imminente" des taux d'intérêts, explique-t-il.
Un environnement de taux élevés a tendance à peser sur la croissance et donc la demande de brut.
Ces prix, qui avaient bondi il y a deux ans exactement lors de l'invasion russe en Ukraine et à la suite des sanctions occidentales sur les hydrocarbures russes, sont maintenant au plus bas depuis neuf mois.
Les réserves de gaz, habituellement très sollicitées pour le chauffage pendant l'hiver, sont en effet encore remplies à 64,92% en moyenne dans les pays de l'UE, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI).