Les prix du pétrole remontent, le risque géopolitique reprend le dessus
Vers 16H10 GMT (17H10 à Paris), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en avril, grappillait 0,11% à 83,56 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mars, montait de 0,69% à 79,74 dollars.
Lundi, de nouvelles attaques de rebelles houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, ont été signalées contre la navigation dans la région.
Un porte-parole militaire des Houthis, soutenus par l'Iran, a déclaré avoir pris pour cible "un navire britannique dans le golfe d'Aden, le RUBYMAR, avec des missiles navals".
La société de sécurité maritime Ambrey a signalé l'attaque d'un "vraquier battant pavillon bélizien, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban" dans le détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden.
L'agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la marine britannique, a quant-à-elle indiqué qu'un navire à quelques 65 kilomètres du port yéménite de Mokha avait signalé "une explosion à proximité qui a causé des dommages", sans blesser l'équipage.
Israël a également menacé lundi de poursuivre son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza pendant le ramadan en mars si les otages n'étaient pas libérés d'ici là, y compris dans la région de Rafah, dans le sud, où sont massés près d'un million et demi de civils palestiniens.
Par ailleurs "l'attention se tourne vers la Chine, de retour après une semaine de vacances, ce qui devrait injecter des liquidités sur les marchés mondiaux", ajoute Fawad Razaqzada, analyste de City Index.
En début de séance, le cours du pétrole s'était replié, plombé par "des inquiétudes concernant les perspectives de la demande", relèvent les analystes de DNB.
Jeudi dernier, dans son rapport mensuel sur le pétrole, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué que le ralentissement de la croissance de la demande de pétrole "s'accélérera en 2024".
La progression s'élèvera à une moyenne de 1,2 millions de barils par jour, "soit la moitié de la forte expansion de l'année dernière" (2,3 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.).
"L'AIE est habituellement trop prudente" dans ses prévisions de la demande, estime pour sa part John Evans, analyste chez PVM Energy.
(c) AFP