Le pétrole reste en hausse, un oeil inquiet sur la Russie
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a progressé de 0,73%, à 83,47 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en mars a lui engrangé 1,48%, à 79,19 dollars.
Comme souvent ces dernières semaines, la séance a été très volatile, les cours tombant dans le rouge avant de rebondir brusquement.
🇷🇺 L'analyste a mentionné, en premier lieu, l'annonce du décès, en détention, d'Alexeï Navalny, emprisonné depuis trois ans.
Vladimir "Poutine est responsable", a lancé le président américain Joe Biden, au diapason de nombreux dirigeants, dont le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, qui a fait part de sa "colère" et de son "indignation".
"Cela va sans douter amener à un durcissement contre la Russie et, peut-être, à des sanctions qui pénalisent vraiment (le pays) et limite les exportations russes" de pétrole, a estimé John Kilduff.
🇺🇦 Car depuis l'invasion de l'Ukraine, il y a près de deux ans, le marché mondial "n'a pas perdu beaucoup de barils russes, qu'il s'agisse de brut ou de produits raffinés", a souligné l'analyste.
Refusé par l'Europe, les États-Unis ou le Canada, l'or noir russe a ainsi trouvé preneur en Inde et surtout en Chine.
Selon un calcul effectué par l'agence Bloomberg, la Russie a pompé, en janvier, environ 490.000 barils de moins par jour que son niveau de référence.
Ce chiffre est proche des 500.000 barils sur lesquels elle s'est engagée en novembre dans le cadre de réductions consenties par des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et certains de leurs alliés du groupe OPEP+.
Mais pour John Kilduff, cette contraction tient davantage au reflux des capacités de raffinage russes, consécutif à des frappes ukrainiennes sur plusieurs sites ces dernières semaines, et non à une volonté de ralentir la production.
Pour l'analyste, l'évolution des cours tenait vendredi aussi à l'approche d'un week-end de trois jours aux États-Unis (lundi est férié) et au désir de nombreux opérateurs de ne pas l'aborder en étant vulnérables à une hausse brusque mardi pour cause d'éventuelles tensions supplémentaires sur le plan géopolitique.
🇱🇧 Les investisseurs se sont notamment inquiétés des propos du chef du mouvement pro-Iranien Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a juré vendredi de venger la mort de civils dans des frappes israéliennes "par le sang".
(c) AFP