Le pétrole repart à la hausse, malgré l'inflation américaine
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a emmagasiné 0,93%, pour clôturer à 82,77 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mars, a lui gagné 1,23%, à 77,87 dollars.
L'inflation a atteint 3,1% sur un an en janvier aux États-Unis, soit au-dessus des 2,9% annoncés par les économistes.
L'indicateur a poussé les opérateurs à revoir leurs projections en matière de politique économique.
Ils ne tablent plus que sur 3 à 4 baisses du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) cette année, alors qu'ils pariaient sur 7 réductions il y a quelques semaines.
"Une baisse n'est pas imminente", a commenté Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics, pour qui les banquiers centraux "vont probablement rester patients".
Le prolongement d'une politique monétaire dure laisse souvent présager d'un effet négatif sur la demande, de pétrole notamment.
"Mais on peut aussi voir dans cette inflation plus forte que prévu le fait que l'économie continue de bien se tenir", a proposé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, "ce qui se traduit par une demande de pétrole plus soutenue" qu'escompté.
Dans le même ordre d'idée, les opérateurs ont relevé que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait laissé inchangées ses prévisions de demande d'or noir en 2024, à 104,4 millions de barils par jour.
Le cartel a notamment relevé sa projection pour les États-Unis "du fait d'une amélioration des perspectives de l'économie américaine, qui va avoir un impact positif sur la demande", selon le rapport mensuel.
L'OPEP a également indiqué que la production totale de ses membres s'était contractée de 350.000 barils par jour en janvier par rapport à décembre.
Irak et Koweit ont effectué les coupes les plus importantes, la Libye ayant subi la fermeture temporaire de son principal champ après un mouvement social.
Les cours ont également passé outre le bond du dollar, lui aussi stimulé par la résistance de l'inflation.
Pour Bill O'Grady, de Confluence Investment, "la relation entre dollar et pétrole a changé depuis que les États-Unis sont devenus exportateurs" et n'ont donc plus à subir directement l'impact d'une remontée du billet vert sur leurs importations.
(c) AFP