TotalEnergies ne se désengage pas des renouvelables, dit son PDG
Il s'agit d'une "politique assumée" et elle n'est pas nouvelle, a assuré Patrick Pouyanné, réagissant à des articles de presse annonçant des cessions d'actifs aux États-Unis et en Europe.
"On reste sur l'idée que l'on cherche à céder, effectivement, 50% des actifs que nous développons", a-t-il expliqué à des journalistes lors de la publication des résultats 2023 de son groupe.
"Maintenant qu'on fait 6 gigawatts par an (de capacités d'électricités renouvelables supplémentaires) (...) on a des portefeuilles d'actifs qui peuvent être plus intéressants, donc on peut céder 50% d'un paquet un peu plus gros", a-t-il ajouté.
"C'est une gestion de risques. On préfère avoir deux fois 50% de nos actifs, plutôt qu'une fois 100%, c'est juste au cas où il y a des problèmes techniques", a-t-il justifié. Objectif aussi, améliorer la rentabilité de ces investissements.
"Il n'y a rien de nouveau, il n'y a pas de désengagement, on l'a expliqué depuis 5 ans", a insisté le PDG, en présentant TotalEnergies comme le "plus gros investisseur français dans les énergies renouvelables".
Le groupe comptait en 2023 22,4 GW de capacités d'électricité renouvelable, légèrement au-dessus de son objectif, et vise le cap ambitieux de 100 GW en 2030.
Comme en 2023, le groupe prévoit en 2024 d'allouer un tiers de ses investissements totaux à ce qu'il appelle des "énergies bas carbone" dont autour de 5 milliards de dollars dans sa branche "électricité".
Celle-ci regroupe l'éolien, le solaire, le stockage par batteries mais aussi ses centrales électriques à gaz (basées donc sur une énergie fossile) que TotalEnergies présente comme un maillon indispensable dans la chaîne des énergies renouvelables pour compenser leur intermittence.
Le groupe qui rêve d'être en 2030 "l'un des plus gros électricien bas carbone" au monde a répété qu'il n'était en revanche "pas prêt à investir dans un (réacteur nucléaire) EPR". Le PDG a réitéré son souhait d'"acheter à long terme" de l'électricité nucléaire, "ce qui pourrait aider EDF à financer, s'il le souhaite, ses opérations, ses réacteurs".
(c) AFP