Le pétrole monte légèrement, le marché surveille les tensions géopolitiques
Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait quelque 0,11% à 82,49 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, gagnait 0,31% à 77,02 dollars.
"Le message qui en découle est que l'Arabie saoudite vise à faire primer le prix sur le volume", affirme Bjarne Schieldrop, de chez Seb.
L'Arabie saoudite produit généralement 2 millions de barils par jour en dessous de sa capacité maximale, estime l'analyste.
Ainsi, "si l'Arabie saoudite décidait de porter sa capacité à 13 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains., elle chercherait probablement à produire 11 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.", soit une quantité de pétrole qui ferait alors baisser les prix.
Cela pourrait également "indiquer que l'Arabie saoudite a modéré sa vision de l'équilibre futur du marché pétrolier", compte tenu de la forte croissante de l'offre venant de pays hors OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) comme les États-Unis, soulignent les analystes de DNB.
"Il se peut que l'Arabie saoudite ait réalisé que l'augmentation de sa capacité n'est pas nécessaire pour servir le marché du pétrole à moyen terme", estiment-ils.
🇺🇸 En parallèle, le marché a les yeux tournés sur les États-Unis, après une attaque au drone à la frontière jordano-Syrienne qui a tué trois soldats américains dimanche, et que Washington a attribuée à des groupes armés proches de l'Iran.
🇮🇷 Les États-Unis ont promis lundi des représailles "conséquentes" tandis que l'Iran a démenti toute implication, dans un contexte régional déjà explosif en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
"La crainte d'une intensification du conflit, que ce soit par une attaque américaine directe contre l'Iran ou par l'imposition de sanctions strictes sur les exportations (de brut) de Téhéran", exerce une pression à la hausse sur les prix, souligne Ricardo Evangelista, de ActivTrades.
Malgré les sanctions pétrolières américaines imposées à Téhéran, l'Iran a augmenté sa production en 2023. "Cela a été possible parce que (le président américain) Joe Biden a fermé les yeux (...) afin d'atténuer la pression sur les prix de l'énergie avant l'élection américaine", estiment les analystes de DNB.
(c) AFP