Le pétrole monte légèrement après de nouvelles frappes américaines contre les Houthis
Vers 10H15 GMT (11H15 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mars, gagnait 0,45%, à 78,23 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en février, prenait 0,73%, à 73,09 dollars.
🌍 La demande de pétrole est partie pour atteindre en 2025 un nouveau record, selon des premières prévisions de l'OPEP publiées mercredi dans son rapport mensuel. Le monde consommerait 106,2 millions de barils de pétrole en moyenne chaque jour, contre une estimation de 104,4 millions en 2024 et 102,1 en 2023.
Au Moyen-Orient, l'armée américaine a visé pour la quatrième fois en moins d'une semaine les Houthis sur leur territoire au Yémen, avec, dans la nuit de mercredi à jeudi, des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran qui s'en prennent depuis des semaines au trafic maritime.
🇾🇪 Au large du Yémen, en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ces rebelles, en guerre depuis près d'une décennie contre le gouvernement yéménite, ciblent des navires marchands qu'ils estiment liés à Israël.
Chaque nouvelle attaque n'occasionne désormais qu'"à peine un frémissement à la hausse, car la crainte de voir d'autres pays entraînés dans le conflit se dissipe presque aussi vite qu'elle est envisagée", souligne cependant John Evans, analyste chez PVM Energy.
Plusieurs analystes estiment en effet que malgré les tensions, les hausses de prix du brut ne devraient pas durer en l'absence de ruptures tangibles d'approvisionnement.
De nombreux facteurs baissiers viennent aussi tempérer les gains des deux références mondiales du brut, notamment "les inquiétudes concernant le ralentissement de l'activité économique chinoise, le renforcement du dollar et l'augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis", énumère Ricardo Evangelista.Dans ce contexte, "les prix restent bloqués" dans leur fourchette actuelle, poursuit-il.
🛢️ Les investisseurs attendent désormais la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 12 janvier.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi que les stocks de brut avaient augmenté de près de 500.000 barils la semaine dernière, et ceux d'essence de près de 4,9 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.
Les analystes tablent pour leur part sur une diminution de 850.000 barils des réserves commerciales de brut, et sur une hausse de 2,5 millions de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP