Les prix du pétrole chutent après reprise du trafic maritime en mer Rouge
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, a reculé de 1,78%, repassant sous la barre des 80 dollars, à 79,65 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a lâché 1,93%, à 74,11 dollars.
Les États-Unis patrouillent en effet dans cette région stratégique du globe au sein d'une coalition internationale destinée à protéger le trafic maritime.
"Il y a beaucoup de tumulte dans cette région maritime, mais le fait est que les États-Unis sont montés au créneau et, avec l'Europe, ont mis en place une force de protection", qui a permis aux transporteurs maritimes de reprendre la route, a noté John Kilduff, analyste d'Again Capital, interrogé par l'AFP.
Des bâtiments de l'armateur CMA-CGM sont revenus en mer Rouge et ceux de son concurrent Maersk se préparaient à faire de même.
Plusieurs géants du transport maritime mondial avaient annoncé à la mi-décembre suspendre le passage de leurs navires en mer Rouge, une route commerciale majeure, après des attaques perpétrées par les rebelles Houthis.
De nombreux navires ont commencé à emprunter la route du Cap de Bonne-Espérance, tout au sud de l'Afrique, se lançant dans un long et coûteux détour.
Après avoir bondi mardi en raison notamment de ces risques en mer Rouge, les cours du brut se sont vite repliés, "la réalité montrant que même s'il y a eu augmentation des coûts et des durées de transport, il n'y a pas eu de rupture d'approvisionnement", a expliqué John Kilduff.
L'analyste soulignait par ailleurs que le temps clément de cet hiver aux États-Unis comme en Europe ne soutenait guère la demande de fioul de chauffage, ce qui n'est pas favorable aux cours du brut.
"Le temps n'est pas très coopératif. On s'attend à un réchauffement important au milieu du mois de janvier aux États-Unis. Encore une fois, l'hiver va être un flop en terme de demande de chauffage", a relevé M. Kilduff.
(c) AFP