Le pétrole bondit, prises de bénéfices et appétit pour le risque après la Fed
📈 Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février s'est apprécié de 3,16%, pour clôturer à 76,61 dollars.
📈 Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en janvier, il a progressé de 3,03%, à 71,58 dollars.
💰 Mercredi, le président de l'institution, Jerome Powell, a admis que la question d'une réduction du taux directeur était désormais débattue au sein de la Fed.
L'inflexion des banquiers centraux laisse présager "de conditions financières beaucoup plus accommodantes", ce qui profite à toutes les matières premières, l'or noir en premier lieu.
💲 Le fléchissement du dollar, sapé par la perspective de baisses de taux, soutenait aussi l'accélération du pétrole, la majorité des contrats étant libellés en billets verts.
Pour Stephen Schork, de Schork Group, le sursaut des cours tient surtout "à des prises de bénéfices".
Selon lui, les acteurs spéculatifs positionnés à la baisse depuis plusieurs semaines ont racheté du pétrole pour se couvrir. Ils ont ainsi empoché la différence entre le cours auquel ils s'étaient engagés à vendre et le prix actuel, nettement inférieur.
L'ampleur du mouvement enregistré jeudi tient également, pour l'analyste, à l'approche des fêtes qui réduit les volumes et augmente la volatilité.
Le brut a aussi été soutenu par la publication du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a relevé son estimation de croissance de la demande en 2024, à 1,1 million de barils par jour, contre 930.000 barils jusqu'ici.
Mais pour Stephen Schork, "le marché reste fondamentalement affaibli". Les contrats à terme sont ainsi en situation dite de "contango", ce qui signifie que les prix au comptant sont inférieurs à ceux des contrats à terme avec livraison dans plusieurs mois.
Cela témoigne généralement d'une demande faible à court terme.
"La question est de savoir si les banques centrales répondent à temps" à la dégradation de la conjoncture économique, en assouplissement leur politique monétaire, "ou s'il est trop tard", a interrogé Craig Erlam, d'Oanda.
Pour lui, "l'évolution des prix du pétrole pourrait donner un aperçu de la vision du marché dans les semaines à venir."
(c) AFP