Le pétrole s'offre un rebond, aidé par les stocks américains et la Fed
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 1,39%, pour clôturer à 74,26 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en janvier, a lui pris 1,25%, à 69,47 dollars.
Pour Robert Yawger, de Mizuho, c'est d'abord un mouvement technique qui a permis à l'or noir de se reprendre. "Le marché était allé trop loin" et était mûr pour un changement de trajectoire, selon l'analyste.
🛢️ Pour José Torres, d'Interactive Brokers, l'or noir a ensuite profité de la publication du rapport hebdodamadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a révélé une contraction beaucoup plus nette qu'attendu par les analystes des stocks de pétrole brut.
Durant la semaine achevée le 8 décembre, ces réserves commerciales ont reflué de 4,3 millions de barils, alors que les analystes ne projetaient qu'une baisse de 650.000, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Le rapport a aussi montré un rebond de la demande, notamment pour l'essence et les produits distillés, catégorie parmi lesquelles figure le gazole.
Pour autant, plusieurs éléments relativisent la portée de ces chiffres. Un ajustement statistique majeur, pour commencer, qui a retiré 7,3 millions de barils aux volumes arrivés sur le marché.
Ces modifications permettent à l'EIA de corriger des approximations lors de périodes précédentes, dues à une information incomplète, mais ne reflètent pas des mouvements intervenus lors de la semaine considérée.
Par ailleurs, malgré l'accélération de la demande, les stocks d'essence et de produits distillés ont augmenté, tandis que le taux d'utilisation des capacités des raffineries a légèrement ralenti, à 90,2% contre 90,5% la semaine précédente.
"Les gens rationnels ont vu la faiblesse de ces chiffres", qui interrogent sur le niveau réel de la demande, a commenté Robert Yawger.
Mais "les spectulateurs" et les fonds algorithmiques "qui achètent dès qu'ils voient un chiffre (d'évolution des stocks commerciaux) négatif" l'ont emporté, selon l'analyste, entraînant les prix à la hausse.
💰 L'élan a été maintenu, enfin, par un assouplissement dans la communication de la Fed, qui a acté la fin du cycle de resserrement monétaire ainsi que la décélération de l'inflation.
"Les gens voient la lumière au bout du tunnel" et se projettent vers une prochaine baisse de taux, explique Robert Yawger. Un abaissement "serait positif pour les marchés de l'énergie et pour les actifs à risque en général", a-t-il expliqué.
(c) AFP