Le pétrole se stabilise à peine de sa chute
Le cours baril de pétrole américain West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier, a finalement stagné (-0,05%) à 69,34 dollars, maintenu sous la barre symbolique des 70 dollars.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, s'est encore effrité de 0,33% à 74,05 dollars.
🇺🇸 L'abondance de l'offre est en effet "un autre facteur qui préoccupe actuellement les négociants en pétrole", insiste-t-il, notant que les stocks de produits pétroliers ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis.
Il y a à la fois "un doute sur la capacité de l'OPEP+ à opérer ses réductions de production et une détérioration de la demande", a résumé Matt Smith de Kpler.
L'analyste souligne que la demande d'essence aux États-Unis n'est pas aussi bonne qu'attendu, ce qui va se répercuter bientôt sur l'activité des raffineries.
La demande d'essence n'est en hausse que de 1% sur un an, selon les dernières données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), précise encore Matt Smith.
"Le début d'année paraît assez médiocre aux yeux de beaucoup en terme de demande et c'est ce qui inquiète les Saoudiens: voir l'offre dépasser la demande", a expliqué l'expert à l'AFP. "C'est pour cela qu'ils prolongent les coupes de production", a-t-il ajouté, afin de maintenir les prix.
🇸🇦 A Ryad, le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ont profité d'une rare rencontre en tête-à-tête pour souligner la nécessité pour les producteurs de pétrole de respecter leurs engagements en matière de réduction de l'offre, selon un communiqué commun publié jeudi.
Les deux dirigeants "ont tenté aujourd'hui de rallier les troupes de l'OPEP", a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
Ils "ont exhorté toutes les puissances de l'OPEP+ à se joindre aux réductions de pétrole. Ce n'est pas exactement un vote de confiance", a ajouté l'analyste.
Le marché reste ainsi toujours sceptique face à la promesse de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l'alliance OPEP+, de nouvelles coupes conjuguées de 900.000 barils par jour, en net, de janvier à mars prochains.
(c) AFP