Le pétrole limite ses pertes, le marché relativise le report de la réunion de l'Opep+
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 0,59%, clôturant à 81,96 dollars. La référence européenne de l'or noir avait lâché jusqu'à 4,89% en séance.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain de même échéance, il a lui reculé de 0,86%, à 77,10 dollars. Il avait plongé jusqu'à 5,11% plus tôt dans la journée.
La rencontre a été repoussée de dimanche au jeudi 30 novembre, selon un communiqué qui n'a fourni aucune explication à cette décision.
Deux sources ont indiqué à l'AFP que ce report était lié à des divergences au sein du cartel, notamment des "désaccords entre (l'Arabie saoudite) et des pays africains au niveau des quotas".
"Au départ, le marché s'est dit qu'il y avait peut-être une possibilité que l'Arabie saoudite remonte sa production si d'autres pays ne respectaient pas leurs quotas", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Mais, selon cet analyste, les opérateurs ont changé d'avis et voient maintenant dans cette ligne de fracture le refus de certains membres de l'alliance de procéder à des coupes supplémentaires de production.
Seulement neuf des 23 partenaires de l'accord OPEP+ ont, jusqu'ici, consenti à des réductions de volumes. Un mouvement lancé par les Saoudiens, qui ont amputé leur production d'un million de barils par jour depuis juillet.
"Les données montrent que plusieurs pays (membres) dépassent leurs quotas", a rappelé Andy Lipow, sapant les efforts de Ryad pour soutenir les cours.Pour l'analyste, il faudra une annonce choc à l'issue de la réunion du 30 novembre pour faire bouger les cours de façon significative.
"Aujourd'hui, les prix sont à peine supérieurs à leur niveau avant que l'OPEP+ procède à toutes ces baisses de production", a-t-il souligné.
Longtemps préoccupé par l'offre, le marché s'intéresse davantage à la demande depuis plusieurs semaines, sur fond de ralentissement de l'économie mondiale.
Le dernier rapport de l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA), publié mercredi, ne l'a pas rassuré.
🛢️ Il a montré que les stocks commerciaux de pétrole brut américains avaient bondi de 8,7 millions de barils durant la semaine achevée le 17 novembre.
Un chiffre très au-dessus des attentes des analystes, qui prévoyaient une progression de seulement 1,75 million de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
En outre, sur le marché américain, les livraisons d'essence (-5%) et de kérosène (-16%) ont diminué, signe d'une décélération de la demande.
(c) AFP