Le pétrole dévisse après le report de la réunion de l'Opep+
Vers 16H00 GMT (17H00 HEC), le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en janvier, était encore en net repli, accusant une baisse de 4,29% à 74,43 dollars.
Son équivalent européen, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison le même mois, perdait également du terrain, en recul de 4,14% à 79,04 dollars.
"L'incertitude n'est jamais bonne pour les marchés financiers, qui doivent maintenant ronger leur frein pour savoir ce que l'OPEP+ fera l'an prochain", a commenté pour l'AFP Giovanni Staunovo, analyste d'UBS.
Avec ce report, "le marché estime qu'il y a plus de chances que la réduction unilatérale saoudienne d'un million de barils par jour soit annulée si les membres (du groupe) ne parviennent pas à se mettre d'accord", a expliqué à l'AFP Helge André Martinsen, analyste de DNB.
🇸🇦 L'Arabie saoudite, leader de facto de l'OPEP+, avait en effet décidé de réduire sa production d'un million de barils par jour en marge de la dernière réunion ministérielle du groupe, en juin dernier. Une réduction ensuite prolongée mensuellement jusqu'à septembre, puis jusqu'à la fin de l'année.
🇷🇺 Emboîtant le pas à l'Arabie saoudite, la Russie avait également annoncé une réduction plus modeste de son offre, aussi prolongée jusqu'à fin 2023.
Ces réductions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 décidées par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
Voir aussi: Qu'est-ce que l'OPEP+ et quel est son impact sur les prix du pétrole ?
Les coupes saoudiennes "devaient être temporaires", a rappelé à l'AFP Jorge León, analyste de Rystad Energy. Le point de tension se situe sur "comment partager le fardeau" des réductions, a-t-il ajouté.
Le marché s'attend à l'annonce d'une réduction de production, mais des interrogations subsistent quant à l'échelle de la décision. Un abaissement des quotas de l'OPEP+, nécessiterait l'accord à l'unanimité des 23 membres.
La décision du groupe "dictera l'équilibre du marché du pétrole pour le début de l'année 2024 et l'évolution du prix du pétrole à court terme", a noté DNB.
Ces réserves ont augmenté de 8,7 millions de barils durant la semaine achevée le 17 novembre, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,75 million seulement, d'après un consensus établi par l'agence Bloomberg.
(c) AFP