Le pétrole en ordre dispersé sur un marché à l'arrêt
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a grignoté 0,15%, pour clôturer à 82,45 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, s'est lui effrité de 0,07%, à 77,77 dollars.
Cette réunion se tiendra après une baisse marquée des cours depuis les derniers sommets atteints en septembre, alimentant les attentes d'une intervention du groupe sur son niveau de production.
"Il ne fait aucun doute que la prochaine réunion des ministres de l'Energie de l'OPEP+ sera l'une des plus importantes de ces derniers temps, les investisseurs cherchant à savoir si les allusions et les rumeurs (de coupes de production) seront suivies d'actions", affirme Tamas Varga, analyste de PVM Energy.
"La volatilité augmentera inévitablement vers la fin de la semaine et chaque mot des décisionnaires sera scruté", insiste-t-il.
Pour les analystes d'Energi Danmark, les pays membres devraient "s'accorder sur la prolongation des réductions de production actuelles, voire sur leur renforcement".
Arabie saoudite et Russie se sont, pour l'instant, engagées à réduire leurs volumes de 1,3 million de barils par jour au total jusqu'à la fin de l'année.
Ces réductions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 décidées par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
Pour John Kilduff, d'Again Capital, "il va falloir qu'ils sortent un sacré lapin de leur chapeau pour réussir à faire vraiment monter les cours".
L'analyste estime que même la promesse d'une extension des coupes durant tout le premier semestre ne serait pas suffisante pour renverser la tendance actuelle.
Plusieurs pays producteurs continuent à monter en régime, rappelle-t-il, notamment les États-Unis et l'Iran, ce qui sape les efforts des Saoudiens et des Russes pour soutenir les prix.
Le ministre Iranien du Pétrole, Javad Owji, cité par l'agence de presse officielle Iranienne Shana, a déclaré mardi que la production pétrolière de l'Iran atteindrait 3,6 millions de barils par jour d'ici à la fin de l'année, dans le cadre des efforts déployés pour accroître les exportations.
"L'année prochaine, nous essaierons de produire jusqu'à 4 millions de barils par jour", a-t-il également affirmé.
Les cours actuels "sont satisfaisants pour l'essentiel des producteurs", avance John Kilduff. "Il n'y a que les Saoudiens qui veulent voir les prix s'approcher de 100 dollars (le baril) pour financer la diversification de leur économie."
(c) AFP