Le pétrole monte avant l'Opep+, le marché anticipe de nouvelles coupes
Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 0,96% à 81,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 0,87% à 76,55 dollars.
La prochaine réunion ministérielle de l'OPEP et ses alliés (OPEP+) doit se tenir dimanche à Vienne, siège de l'alliance.
Les prix des deux références mondiales du brut ont subi d'importantes pertes la semaine dernière "après une liquidation spectaculaire motivée par des craintes de surabondance de l'offre", explique Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy.
🇸🇦 Les marchés pétroliers attendent donc avec d'autant plus d'impatience "la décision de l'Arabie saoudite concernant ses réductions volontaires de production de pétrole brut d'un million de barils par jour", poursuit-il.
Le leader de facto de l'OPEP+ avait en effet décidé de réduire sa production d'un million de barils par jour en marge de la dernière réunion ministérielle du groupe, en juin dernier. Une réduction ensuite prolongée mensuellement jusqu'à septembre, puis jusqu'à la fin de l'année.
Voir aussi: Qu'est-ce que l'OPEP+ et quel est son impact sur les prix du pétrole ?
Les investisseurs attendent de savoir si Riyad "prolonge ces réductions sur 2024, s'il choisit de les réduire progressivement ou s'il les laisse simplement expirer à la fin de l'année", souligne M. Leon.
"Quelle que soit l'issue, la décision de l'Arabie saoudite aura des répercussions importantes sur les marchés pétroliers et, en particulier, sur le prix du pétrole l'année prochaine", avance-t-il.
"Malgré la résistance de l'Arabie saoudite", Tamas Varga, analyste de PVM Energy note que "la production du groupe OPEP+ a augmenté d'environ 700.000 barils par jour entre août et octobre, y compris les pays membres qui n'ont pas de plafond de production" comme l'Iran.
A cela s'ajoute aussi "les tentatives incessantes et réussies de la Russie pour dissimuler ses niveaux de production et d'exportation" ainsi que "l'augmentation de la production américaine", poursuit-il. La situation de l'offre physique de brut n'est donc plus aussi tendue qu'il y a quelques mois.