Le pétrole touche un plus bas depuis juillet
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, a chuté de 4,90% à 72,82 dollars, après avoir atteint 72,23 dollars, tombant de 5,05%, son plus bas niveau depuis juillet.
Son équivalent européen, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 4,63% à 77,42 dollars peu après avoir touché 76,72 dollars, également un plus bas prix depuis début juillet.
🛢️ La veille, le rapport sur le "gonflement des stocks" de pétrole aux États-Unis et les "craintes de ralentissement de la croissance économique américaine" avaient déjà tiré les cours vers le bas, rappelle l'analyste.
Les stocks commerciaux américains de pétrole brut ont en effet augmenté de 3,6 millions de barils, soit plus qu'attendu par les analystes, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Le marché a aussi fixé son attention sur le niveau des réserves à Cushing (Oklahoma), principal terminal de livraison du WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. aux États-Unis, qui ont notablement augmenté, selon DNB.
"Les conditions d'approvisionnement serrées qui étaient largement attendues ne se sont pas concrétisées, comme en témoigne la constitution massive de stocks aux États-Unis", commente Stephen Innes, de SPI AM.
🇺🇸 Le taux d'inflation a aussi nettement reculé en octobre aux États-Unis, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l'essence à la pompe, selon l'indice CPI publié mardi.
Ces chiffres "faisant suite à des données sur l'emploi plus faibles que prévu au début du mois, (ont) renforcé l'idée que l'économie commence à se refroidir" dans le pays, souligne James Harte, analyste chez Tickmill.
Le marché se demande désormais si l'Arabie saoudite et la Russie, les leaders de facto de l'alliance OPEP+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) vont intervenir pour enrayer la chute des prix.
Au début du mois, l'Arabie saoudite et la Russie avaient réaffirmé qu'ils maintiendraient leurs baisses de production et d'exportation jusqu'à la fin de l'année, soit 300.000 barils par jour d'offre de pétrole et de produits pétroliers pour la Russie et une coupe de production d'un million de barils par jour pour l'Arabie saoudite.
Ces réductions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
"Il appartient désormais à l'OPEP+ (...) de donner un message ferme sur ce qu'elle veut faire en 2024 en ce qui concerne l'offre et les prix", lance Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb interrogé par l'AFP.
La prochaine réunion ministérielle des membres de l'OPEP+ est prévue le 26 novembre à Vienne, siège de l'alliance.