Le pétrole grimpe après l'inflation américaine
Vers 14H55 GMT (15H55 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier grimpait de 1,25% à 83,55 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, gagnait 1,30% à 79,28 dollars.
Le taux d'inflation a en effet reculé en octobre aux États-Unis, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l'essence à la pompe, selon l'indice CPI publié mardi par le département du Travail.
Or une inflation faible signale aux marchés une possible fin du cycle de rehaussement de taux de la Réserve fédérale (Fed), ce qui déprécie la devise américaine. Cela a en retour favorisé les achats de pétrole qui se négocie en dollars.
🛢️ Les prix du pétrole profitaient aussi du rapport mensuel de l'OPEP, publié lundi, qui prévoit que la demande mondiale devrait augmenter de 2,5 millions de barils par jour cette année.
"L'OPEP reste fidèle à ses prévisions optimistes de demande et envisage un marché pétrolier considérablement sous-approvisionné", résumait Tamas Varga, de PVM Energy.
La base de ces "perspectives optimistes est une solide expansion économique" chinoise notamment, notait l'analyste --alors que davantage de données sont attendues cette semaine en provenance de ce pays, grand importateur de pétrole.
🛢️ L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a également décidé de revoir "légèrement" à la hausse pour 2023 sa prévision de croissance de la demande de pétrole, portée par les besoins de la pétrochimie en Chine, dans son rapport mensuel publié mardi.
Mais selon l'AIE, la production a également crû le mois dernier, portée par une croissance des approvisionnements plus soutenue que prévue notamment de la part des États-Unis et du Brésil.
L'Arabie saoudite et la Russie, réunis au sein de l'OPEP+, ont de leur côté confirmé début novembre leur intention de restreindre leur production et exportation jusqu'en fin d'année.
Avant la publication de l'inflation américaine mardi, les prix reculaient, le marché réagissant notamment à "la reprise des négociations sur le redémarrage d'un oléoduc Irakien qui, s'il était confirmé, permettrait le retour sur le marché d'environ 0,5 million de barils par jour", indiquait James Harte, analyste de Tickmill.
🇮🇶 Le ministre Irakien du pétrole, Hayyan Abdul-Ghani, a en effet assuré entretenir des discussions sérieuses autour de la reprise des exportations de pétrole via le port turc de Ceyhan, qui pourrait intervenir prochainement, selon le média du Kurdistan d'Irak Rudaw lundi.
(c) AFP