Le pétrole rebondit, les investisseurs s'attendent à une intervention de l'Opep+
Vers 10H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 0,87% à 80,23 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, montait de 0,78% à 75,92 dollars.
🇨🇳 La Chine est retombée dans la déflation en octobre, ce qui pourrait constituer une menace pour l'économie.
Mais pour Stephen Innes, les investisseurs en énergie ont interprété les données chinoises comme neutre, "rien de particulier à voir ici", en profitant pour racheter du pétrole après la récente chute des cours.
"La Chine, premier importateur mondial, a intensifié ses mesures de relance", notent par ailleurs les analystes d'UBS, "une croissance plus forte étant susceptible de stimuler la demande d'énergie".
📈 Les prix actuels du brut constituent aussi un "niveau de support technique", selon les analystes d'Energi Danmark, qui s'attendent à une remontée des cours.
La veille, ils avaient chuté jusqu'à leur plus bas niveau depuis juillet "en raison des préoccupations concernant la demande future, ainsi que de la diminution des risques perçus en matière d'approvisionnement dus à la situation en Israël et à Gaza", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
"Nous prévoyons une hausse du pétrole après la récente période de faiblesse" des prix, avance Mark Haefele, analyste chez UBS.
L'Arabie saoudite et la Russie ont réaffirmé durant le week-end qu'ils maintiendraient leurs baisses de production et d'exportation jusqu'à la fin de l'année, soit 300.000 barils par jour d'offre de pétrole et de produits pétroliers pour la Russie et une coupe de production d'un million de barils par jour pour l'Arabie saoudite.
"Ces réductions volontaires de l'offre seront probablement prolongées jusqu'au premier trimestre de l'année prochaine, compte tenu de la baisse saisonnière de la demande de pétrole en début d'année, des inquiétudes persistantes concernant la croissance économique et de l'objectif des producteurs et de l'OPEP+" de maintenir un certain prix du baril, affirment les analystes d'UBS.
Elles complètent par ailleurs les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu'à fin 2024 par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
L'OPEP reste aussi "optimiste en ce qui concerne la demande" et l'économie mondiale, a affirmé mardi le secrétaire général de l'alliance, Haitham al-Ghais, à Londres.
La prochaine réunion ministérielle des membres de l'OPEP+ est prévue le 26 novembre à Vienne, siège de l'alliance.
(c) AFP