Les prix du pétrole repartent à la hausse, le Brent sous les 80 USD
Peu avant 08h15, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 0,43% à 79,88 dollars, après avoir glissé sous le seuil des 80 dollars la veille sous le coup d'un repli de 2,53% à 79,54 dollars, un niveau atteint pour la dernière fois en juillet.
L'équivalent américain de 159 litres de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en décembre, se négociait lui à 75,82 dollars, en progression de 0,65%. La veille en soirée, il avait cédé 2,63% à 75,33 dollars, également au plus bas depuis juillet.
En l'espace d'une semaine, les prix de l'or noir ont ainsi fléchi de plus de 8% pour les deux variétés, le tassement sur un mois s'inscrivant lui à 10,16% pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. et 7,5% pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole..
Les cours demeurent sous pression face aux incertitudes croissantes pesant sur l'état de la demande, même si les inquiétudes portant sur les potentielles perturbations de l'offre au Moyen-Orient s'atténuent quelque peu, le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ne s'étendant pas pour l'heure à d'autres pays.
Mercredi, "les prix du pétrole ont atteint (...) leur niveau le plus bas depuis le mois de juillet, la faiblesse des prévisions économiques continuant à peser" sur la demande mondiale, a pour sa part écrit Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La forte baisse des cours "s'explique principalement par les inquiétudes concernant les perspectives de la demande mondiale en raison de la faiblesse des données en provenance de la Chine et d'autres économies", explique Stephen Innes, analyste de SPI AM.
La chute des exportations chinoises s'est accélérée en octobre, avec un recul de 6,4% sur un an, selon des chiffres publiés par les douanes du pays mardi, une évolution qui n'incite pas à l'optimisme pour la croissance de l'Empire du Milieu.
Or, les exportations représentent le principal levier de croissance pour la deuxième puissance économique mondiale. Et l'évolution de la production du premier pays importateur de brut au monde est scrutée par les investisseurs pétroliers.
En parallèle, "les inquiétudes concernant une détérioration de la demande dans les économies occidentales ont été aggravées par les données allemandes", a ajouté M. Innes.
La production industrielle en Allemagne a en effet baissé plus que prévu en septembre, plombée par l'automobile, illustrant les difficultés de la première économie européenne au ralenti. Sur un an, la production industrielle a reculé de 3,7%.
Les perspectives économiques moroses "semblent avoir éliminé la prime de risque du conflit au Moyen-Orient", notent les analystes d'Energi Danmark, qui prévoient que les prix pourraient poursuivre leur baisse "à moins que les tensions (...) ne s'intensifient" dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Aux États-Unis, l'Energy Information Administration (EIA) a déclaré que la consommation totale de pétrole devrait diminuer de 300'000 barils par jour (bpj) cette année, un renversement par rapport à sa prévision précédente d'une augmentation de 100'000 bpj.
Du côté de l'offre, les stocks de brut américains ont augmenté de près de 12 millions de barils la semaine dernière, soit la plus forte hausse depuis début 2023, tandis que les expéditions russes ont atteint leur plus haut niveau en quatre mois.
(c) AFP