Le pétrole baisse encore, les craintes sur la demande l'emportent
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 0,72% à 81,02 dollars, peu après avoir touché 80,87 dollars, un plus bas depuis juillet.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, perdait 0,79% à 76,76 dollars, après avoir atteint 76,51 dollars, également un plus bas depuis juillet.
La chute des exportations chinoises s'est accélérée en octobre, avec un recul de 6,4% sur un an, selon des chiffres publiés par les douanes du pays mardi, un chiffre qui n'incite pas à l'optimisme pour la croissance du pays.
Or, les exportations sont historiquement un levier de croissance clé pour la deuxième puissance économique mondiale. Et la croissance du premier pays importateur de brut au monde est scrutée par les investisseurs pétroliers.
🇩🇪 En parallèle, "les inquiétudes concernant une détérioration de la demande dans les économies occidentales ont été aggravées par les données allemandes", poursuit M. Innes.
La production industrielle en Allemagne a en effet baissé plus que prévu en septembre, plombée par l'automobile, illustrant les difficultés de la première économie européenne au ralenti. Sur un an, la production industrielle recule de 3,7%.
🇵🇸 Les perspectives économiques moroses "semblent avoir éliminé la prime de risque du conflit au Moyen-Orient", notent les analystes d'Energi Danmark, qui prévoient que les prix pourraient poursuivre leur baisse "à moins que les tensions (...) s'intensifient" dans la guerre entre Israël et le Hamas.
"Les inquiétudes concernant la demande mondiale (...) l'ont emporté sur l'impact des réductions de l'offre", souligne aussi John Plassard, analyste de Mirabaud, rappelant que dimanche, l'Arabie saoudite et la Russie avaient réaffirmé leur engagement à procéder à des réductions volontaires supplémentaires de l'offre de pétrole jusqu'à la fin de l'année.
(c) AFP