Le pétrole creuse ses pertes, au plus bas depuis juillet
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 4,19% à 81,61 dollars, un plus bas depuis fin juillet.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, a fondu de 4,26% à 77,37 dollars sa première plongée sous le seuil des 80 dollars également depuis fin juillet.
En Chine, la chute des exportations s'est accélérée en octobre, avec un recul de 6,4% sur un an, selon des données publiés par les douanes du pays mardi, un chiffre qui n'incite pas à l'optimisme pour sa croissance économique.
"Les exportations chinoises (...) sont un bon indicateur de la santé économique mondiale", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. Ces données économiques moroses inquiètent le marché quant à la demande de la Chine, premier pays importateur de pétrole au monde.
"Les données sur les importations chinoises de pétrole brut en octobre, publiées dans la nuit par les autorités douanières", qui ont enregistré une légère augmentation, "n'ont pas permis d'empêcher la chute des prix", ajoute Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Ces données restent en effet également décevantes, car les importations de brut sont comparées à une base plus faible l'an dernier en raison des restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19 dans le pays.
"Les données issues de la Chine ont provoqué un accès de vente", a commenté Andy Lipow soulignant que la demande de brut par les raffineries chinoises allait aussi être réduite en novembre et décembre.
Dans le même temps, du côté de l'offre, les exportations de brut de la part de la Russie continuent d'aller bon train, selon les données de suivi des tankers, a indiqué Andy Lipow.
"On voit dans l'ensemble que les inquiétudes quant à la demande dépassent la crainte d'une rupture potentielle de l'approvisionnement en pétrole du fait de la situation au Proche-Orient", a encore souligné M. Lipow.
(c) AFP