Le pétrole creuse ses pertes, au plus bas depuis août
Vers 16H00 GMT (17H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier, perdait 3,06% à 82,58 dollars, peu après avoir touché 82,51 dollars, un plus bas depuis août.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, perdait 3,16% à 78,27 dollars, après avoir atteint 78,22 dollars, sa première plongée sous le seuil des 80 dollars également depuis fin août.
"Les exportations chinoises (...) sont un bon indicateur de la santé économique mondiale", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. Ces données économiques moroses inquiètent le marché quant à la demande de la Chine, premier pays importateur de pétrole au monde.
"Les données sur les importations chinoises de pétrole brut en octobre, publiées dans la nuit par les autorités douanières", qui ont enregistré une légère augmentation, "n'ont pas permis d'empêcher la chute des prix", ajoute Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Ces données restent en effet également décevantes, car les importations de brut sont comparées à une base plus faible l'an dernier en raison des restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19 dans le pays.
Les deux références mondiales du brut ont largement perdu "tous les gains qu'elles avaient accumulés" depuis l'attaque du Hamas contre Israël début octobre, note M. Fritsch.
Les investisseurs pétroliers "resteront très attentifs aux signes d'un conflit plus large dans la région qui pourrait perturber l'approvisionnement, mais il semble que ces craintes s'apaisent", affirme Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté lundi soir un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas, entrée mardi dans son deuxième mois.
Enfin, les récentes données économiques mondiales "confirment que les économies se débattent sous la pression des taux d'intérêt élevés", et "qui ne devraient pas diminuer de sitôt", ce qui "peut également avoir contribué à l'inversion des gains du pétrole", explique M. Erlam.
"L'attention du marché pétrolier est revenue aux perspectives fragiles de la demande", estiment les analystes de DNB.
L'Organisation mondiale des pays exportateurs de pétrole (OPEP) reste pourtant "optimiste en ce qui concerne la demande" et l'économie mondiale, a affirmé mardi le secrétaire général de l'alliance Haitham al-Ghais, lors de l'"Argus European Crude Conference" à Londres.
(c) AFP