Le pétrole chute, pas de signe d'extension du conflit au Proche-Orient
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier s'est retranché de 2,26%, pour clôturer à 84,89 dollars.
Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), avec échéance en décembre, a lui reculé de 2,36%, à 80,51 dollars.
🇵🇸 "Les prix baissent parce que le conflit au Moyen-Orient n'a pas donné lieu à une escalade, jusqu'ici, malgré l'offensive terreste d'Israël à Gaza", a décrit Barbara Lambrecht, de Commerzbank, dans une note.
🇱🇧 Vendredi, le chef du mouvement libanais pro-Iranien Hezbollah, Hassan Nasrallah, a enjoint les États-Unis d'"arrêter rapidement l'agression à Gaza" s'ils voulaient "empêcher une guerre régionale".
"Il ne semble pas qu'il soit intéressé par un élargissement du conflit", a néanmoins estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Donc ça pourrait avoir calmé les cours du pétrole."
Pour José Torres, d'Interactive Brokers, le marché "revoit à la baisse les risques d'un conflit plus vaste".
"Les opérateurs se concentrent sur la demande plus faible", a fait valoir l'économiste.
🇺🇸 Après la décision de la banque centrale américaine (Fed), mercredi, de laisser inchangé son taux directeur, les marchés s'étaient réjouis, jeudi, y voyant la fin du cycle de resserrement monétaire.
Mais vendredi, les traders ont constaté l'impact de cette politique monétaire, entamée l'an dernier, sur l'économie américaine, qui commence à montrer des signes d'essoufflement.
Quelque 150.000 emplois ont été créés en octobre aux États-Unis, selon le ministère du Travail, soit la moitié du mois précédent et moins que les 180.000 attendus par les économistes.
Ce rapport "va permettre à la Fed de poursuivre le statu quo" monétaire, a annoncé Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics, dans une note.
Les opérateurs ont aussi relevé le fléchissement de l'activité dans le secteur des services aux États-Unis en octobre, au plus bas depuis mai.
"Ces données un peu molles sont peut-être un soulagement pour la Fed, mais cela pèse sur le brut, une économie plus faible signifiant une moindre demande", a expliqué Craig Erlam, d'Oanda, dans une note.
Pour Andy Lipow, la déprime du pétrole pourrait inciter Arabie saoudite et Russie à prolonger les restrictions de leurs volumes pour soutenir les prix de l'or noir.
"Je m'attends à ce qu'ils continuent au premier trimestre" 2024, dit l'analyste, alors que l'engagement n'a été pris, pour l'instant, que jusqu'à la fin de l'année.(c) AFP