Le pétrole s'envole avec les craintes d'une extension du conflit entre Israël et le Hamas
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a pris 5,68%, pour clôturer à 90,89 dollars, franchissant le seuil de 90 dollars pour la première fois depuis dix jours.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en novembre, il a lui gagné 5,76%, à 87,69 dollars.
🇮🇷 Les opérateurs ont aussi réagi aux déclarations du numéro deux de la formation pro-Iranienne Hezbollah, qui a évoqué l'ouverture possible d'un nouveau front.
"Nous sommes entièrement préparés et nous passerons à l'action au moment propice", a averti cheikh Naïm Qassem. Il a assuré que les messages adressés par plusieurs pays et des envoyés de l'ONU "ne (les affecteraient) pas".
"On ne sait pas ce que cela veut dire", a réagi Phil Flynn. "Est-ce que l'Iran va lancer des attaques depuis d'autres pays, le Liban ou le Yémen?"
"Et si l'on découvre que l'Iran a participé à la préparation (de l'attaque du Hamas), cela va entraîner des représailles", fait valoir Mark Waggoner, d'Excel Futures. "Je ne pense pas que les États-Unis vont attaquer l'Iran, mais Israël le pourrait", estime-t-il.
Dans l'immédiat, la crise "est avantageuse pour l'Iran, car si les prix (du pétrole) montent, cela va mettre plus d'argent dans leurs poches", avance Phil Flynn.
Mais, pour l'analyste, "cela va devenir plus difficile" pour l'Iran d'exporter son brut, théoriquement soumis à un embargo par les États-Unis et l'Union européenne, qui n'empêche pas la République islamique d'écouler plus de 2 millions de barils par jour à l'international.
"La pression va monter sur beaucoup de pays pour qu'ils appliquent les sanctions, et cela va devenir plus difficile de sortir du pétrole", prévoit Phil Flynn.Le marché a aussi pris note des premières sanctions prises, jeudi, par les États-Unis pour non respect du prix plafond fixé aux exportations de pétrole russe par une coalition qui comprend l'Union européenne, les États-Unis, le Canada, l'Australie et le Japon.
(c) AFP