Le pétrole fait une pause malgré les risques géopolitiques, le gaz bondit
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a cédé 0,56% à 87,65 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en novembre, a baissé de 0,47% à 85,97 dollars.
Pour les analystes de JPM Commodities, "il n'y a pas eu d'impact immédiat sur la production mondiale de pétrole mais le marché note néanmoins que l'offre pourrait être perturbée si les États-Unis devaient faire appliquer très strictement les restrictions sur les exportations de pétrole iranien ou si les troubles devaient toucher le détroit d'Ormuz", verrou stratégique du golfe Persique par où transite une grande partie du pétrole mondial.
Lundi, les cours des deux références mondiales du brut s'étaient envolés après l'offensive surprise samedi du mouvement islamiste palestinien Hamas, le marché redoutant une escalade géopolitique et des perturbations de l'approvisionnement.
Sans impact immédiat sur l'équilibre entre offre et demande, les investisseurs portent de nouveau leur attention sur les perspectives économiques et la demande morose dans un environnement de taux élevés, mais "malgré la détente des prix" mardi, les marchés "restent perturbés" par la situation, "qui pourrait conduire à davantage d'instabilité et pousser le prix du baril à des niveaux plus vus depuis l'année dernière", a expliqué Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades."Le grand point d'interrogation réside dans l'implication potentielle de l'Iran", souligne l'analyste.
Un affermissement des sanctions pétrolières américaines imposées à Téhéran pourrait encore contraindre l'offre et faire monter les cours.
L'ayatollah Ali Khamenei, plus haute autorité d'Iran, a démenti mardi que son pays était derrière l'attaque massive lancée samedi, tout en réaffirmant le soutien iranien "à la Palestine".
Le président américain Joe Biden quant à lui s'est dit prêt mardi à déployer des "ressources supplémentaires" pour soutenir Israël.
Le gestionnaire du réseau gazier finlandais avait annoncé dimanche la fermeture du gazoduc Finlande-Estonie en raison d'une fuite, rendant inopérant le dernier gazoduc en service de la Finlande après l'arrêt des importations russes.
L'institut de sismologie norvégien Norsar a détecté une "explosion probable" dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone de la mer Baltique où se situe ce gazoduc.