Le pétrole reprend son souffle malgré les risques géopolitiques, le gaz grimpe
Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,45% à 87,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en novembre, baissait de 0,50% à 85,95 dollars.
La veille, les cours des deux références mondiales du brut s'étaient envolées après l'offensive surprise samedi du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, le marché redoutant une escalade géopolitique et des perturbations de l'approvisionnement.
Comme "aucun effet immédiat et significatif sur l'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole à court terme n'est probable après l'attaque", selon les analystes de DNB, les investisseurs se concentrent à nouveau sur les perspectives économiques et la demande morose dans un environnement de taux élevés.
Mais "malgré la détente des prix" constatée mardi, les marchés "restent perturbés" par la situation, "qui pourrait encore conduire à davantage d'instabilité et pousser le prix du baril à des niveaux jamais vus depuis l'année dernière", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
"Le grand point d'interrogation réside dans l'implication potentielle de l'Iran", souligne l'analyste.
Un affermissement des sanctions pétrolières américaines imposées à Téhéran pourrait encore resserrer le marché et faire monter les cours.
L'ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d'Iran, a démenti mardi que son pays était derrière l'attaque massive lancée samedi par le Hamas contre Israël, tout en réaffirmant le soutien iranien "à la Palestine".Les prix continuent de grimper "en réponse aux ruptures d'approvisionnement imminentes", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Le géant américain Chevron a suspendu les activités de sa plateforme Tamar, située au large des côtes israéliennes, sur instructions des autorités.
"Le gaz naturel est transporté de ce gisement vers l'Égypte, où il est liquéfié puis exporté vers l'Europe", poursuit M. Fritsch, précisant toutefois qu'il s'agit de "faibles" quantités.
Par ailleurs, le marché réagit également "aux rumeurs d'une reprise de la grève chez les travailleurs australiens du GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) et aux prévisions météorologiques plus froides pour l'Europe", indiquent les analystes d'Energi Danmark.
Selon Carsten Fritsch, la majorité des travailleurs a voté pour une nouvelle grève, qui peut donc commencer une fois une période de sept jours écoulée "si aucun accord n'a été trouvé d'ici à ce moment-là".