Le pétrole en baisse, le marché craint de voir les taux étouffer la demande
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a effacé 1,61%, pour clôturer à 90,71 dollars.
Quant au West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en novembre, il a lui perdu 2,16%, à 88,82 dollars.
Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, "le fait que le gouvernement américain ait évité le +shutdown+ (suspension de certains services de l'Etat faute d'accord budgétaire) et reste ainsi sur des niveaux de dépenses publiques élevés se traduit par des taux d'intérêt en hausse".
Des dépenses publiques soutenues alimentent ainsi la demande et peuvent jouer sur l'inflation, ce qui est susceptible d'inciter la banque centrale américaine (Fed) à garder ses taux directeurs élevés ou à les augmenter encore.
Le Congrès est parvenu à voter, in extremis samedi, une mesure permettant de repousser au 17 novembre la date limite pour trouver un accord sur le budget fédéral.
Lundi, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a atteint 4,70%, son plus haut niveau depuis près de 16 ans.
Cette poussée fait flamber les taux d'emprunt immobilier, le coût du crédit aux entreprises, ce qui met sous pression la consommation et la demande de pétrole, explique Andy Lipow, pour qui le seuil de 100 dollars le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. paraît s'éloigner.
Le marché n'attend rien de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMCC) de l'alliance Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mercredi. Pour les analystes d'Eurasia Group, "l'OPEP+ (groupe élargi) devrait garder ses volumes inchangés".
Pour le cabinet, l'alliance surveille de près d'éventuels signes de fléchissement de la demande et "voit des risques considérables d'un ralentissement économique mondial durant les deux ou trois prochains trimestres", ce qui l'incite à maîtriser sa production.
La Banque mondiale a revu en baisse, lundi, son estimation de croissance pour la Chine en 2024 et table désormais sur 4,4%, contre 4,8% en avril.
Samedi, l'indice d'activité PMI en Chine pour septembre s'est affiché à un niveau sensiblement moindre qu'attendu, que ce soit dans le secteur manufacturier ou les services.
(c) AFP