Le pétrole hésite entre restrictions de l'offre et inquiétudes sur la demande
Vers 09H55 GMT (11H55 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,49% à 93,73 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, montait de 0,34% à 90,34 dollars, peu après avoir basculé brièvement en terrain négatif.
Ces réductions de production et d'exportation de brut jusqu'à la fin de l'année soutiennent encore les prix du pétrole, le marché craignant un fort déficit de l'offre pour le dernier trimestre de l'année.
🇷🇺 En parallèle, le gouvernement russe a introduit jeudi des restrictions aux exportations concernant l'essence et le gazole face à l'envolée des prix dans le pays.
"Etant donné que la Russie reste un fournisseur important de (produits pétroliers), même en dépit du plafonnement des prix du G7 entré en vigueur en février, cette décision a provoqué une onde de choc sur le marché", rappelle Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Si ces réductions "restent favorables" aux prix hauts, notent les analystes d'Energi Danmark, "les inquiétudes concernant l'état de l'économie mondiale et, par conséquent, de la demande mondiale, compensent cette situation pour l'instant", plafonnant ainsi les gains du brut, soulignent-ils.
D'ailleurs, pour M. Schieldrop, "l'incertitude quant à la demande mondiale de pétrole est clairement au coeur des réductions de production de l'Arabie saoudite depuis avril de cette année".
L'environnement de taux directeurs très élevés dans de nombreux pays consommateurs de pétrole, comme les États-Unis, reste une menace pour l'économie mondiale.
"Les baisses de taux ne sont manifestement pas imminentes. Les taux d'intérêt devraient rester élevés plus longtemps que prévu", insiste M. Varga.
(c) AFP